Le 4 Mars 2014, Basem Mohsen Hassan Elkhoribi et son ami Eng Ayman Farag ont été enlevés dans la rue Port Saïd de Mansoura par des agents des services de sécurité. Les autorités continuent de nier sa détention malgré de nombreuses démarches entreprises par sa famille pour le retrouver.
Alkarama a envoyé un appel urgent au Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées des Nations Unies demandant sa libération immédiate.
Enlèvement et détention secrète
Alors qu'il se trouvait avec son ami Eng Ayman, Basem a été enlevé par des agents des forces de sécurité et emmené vers une destination inconnue. Sa famille a pris diverses initiatives en vue de le retrouver. Elle a déposé une plainte auprès du directeur des services du procureur de Mansoura et envoyé une lettre au Parquet Général de Mansoura. Ces démarches sont restées lettres mortes car les autorités ont niées détenir Basem. Il en fut de même lorsqu'elle se rendit dans les différents postes de police de la ville.
Sa famille a finalement réussi à obtenir des informations sur son sort par l'intermédiaire d'un avocat et d'un ancien prisonnier qui l'ont reconnu dans la prison Al Azooli, à Ismailia. La mère de la victime s'est rendue dans la prison pour le voir mais les autorités ont continué à nier sa présence en ces murs, malgré des témoignages concordants de prisonniers confirmant la détention de Basem.
La prison Al Azooli : un centre de torture
Le fait que Basem soit détenu au secret dans cette prison est une source d'inquiétude pour sa famille et pour Alkarama car il a été rapporté par de nombreuses victimes qu'elle est en réalité utilisée comme un centre militaire de détention secrète où est systématiquement pratiqué la torture contre des détenus politiques ou des personnes accusées de crimes et délits de droit commun. Il y a en conséquence de fortes probabilités pour que Basem soit soumis au même traitement.
En ce sens, Alkarama a envoyé un appel urgent au Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées des Nations Unies afin qu'il soit demandé aux autorités égyptiennes qu'elles procèdent à la libération immédiate de Basem ou qu'en tout état de cause, il soit placé sous la protection de la loi. Il est important que soit rappelé aux autorités égyptiennes leurs obligations en vertu du droit international et qu'elles mettent fin à l'impunité concernant les cas d'enlèvements et de tortures de ses propres citoyens.