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Le procès en appel du Dr. Sadok Chourou a eu lieu le 14 mars comme prévu. L'ancien président du mouvement politique tunisien Al Nahdha avait été arrêté le 3 décembre 2008 alors qu'il venait tout juste d'être libéré le 5 novembre après 18 ans de détention. Il avait donné quelques jours avant son interpellation plusieurs interviews.Condamné par le tribunal de 1ère instance de Tunis le 13 décembre 2008 à un an de prison, il a fait appel.

L'audience a eu lieu devant la Cour d'appel le 14 mars et les 40 avocats présents ont demandé le renvoi de l'affaire et une mise en liberté provisoire en raison de son état de santé qui s'est beaucoup dégradé.

La liberté provisoire a été refusée par le juge et l'affaire a été renvoyée au 28 mars prochain.

Pour rappel
Alkarama avait adressé le 19 décembre 2009 une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire et au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression pour leur demander d'intervenir dans l'affaire de Dr Sadok Chourou. (Voir communiqué)

Personnalité politique particulièrement connue en Tunisie et dans le monde arabe, le Dr Chourou avait après sa libération été sollicité par de nombreux médias. Il a accordé plusieurs interviews par téléphone, dont l'une à la chaîne de télévision arabe Al Hiwar, le 1er décembre 2008, au cours de laquelle il a abordé la question des libertés civiles et politiques dans son pays ainsi que les conditions de sa détention.

Il a également affirmé au cours de cette même interview son intention de ne pas renoncer à ses droits civils et politiques et de demander aux autorités tunisiennes la légalisation de son mouvement politique au nom de la liberté d'association.

C'est la raison pour laquelle il a de nouveau été arrêté le mercredi 3 décembre 2008 à 16 heures 30. Son domicile a été investi par une dizaine d'agents des services du ministère de l'intérieur qui l'ont emmené de force vers une destination inconnue sans présenter ni mandat d'arrêt ni motifs de son arrestation.

Emmené au siège des services du ministère de l'intérieur, il a été contraint à rester deux journées entières assis sur un tabouret dans une petite cellule exiguë, dépourvue de toute commodité.

Lors de son procès le 13 décembre 2008 le Dr Sadok Chourou a été condamné à une peine d'une année d'emprisonnement ferme par jugement rendu le même jour.

Cette arrestation ainsi que la condamnation violent à la fois la loi interne tunisienne que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Tunisie le 18 mars 1969.