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Le 19 Mai 2008, alors qu'il venait juste de quitter la maison de sa belle-mère après le déjeuner, Hisham al- Tabakh entendit des coups de feu à proximité ... Il se précipita à l'endroit où il pensait que les coups de feu avaient été tirés et vit deux policiers qui molestaient un vieil homme de 80 ans. M. al-Tabakh s'approcha des policiers pour tenter de les raisonner, mais ils se sont détournés du vieil homme pour s'en prendre à M. al-Tabakh. Les deux officiers le traînèrent jusqu'à une voiture de police garée tout près de là, où un groupe de 20 policiers attendait patiemment.

Les officiers se sont mis à donner des coups de poing et des coups de pied à al-HISAM Tabakh et à le frapper avec des pierres, des bâtons et des barres de métal. Il sentit soudain sa jambe craquer, et fut jeté sur la banquette arrière d'un véhicule de police. L'un des policiers a même tenté de poignarder Hisham al-Tabakh avec un couteau mais a fini par le couper à la main gauche. Les officiers assis sur les sièges du passager l'ont violemment battu à la tête avec un bâton jusqu'à ce que le bâton se brise. Ils l'ont ensuite étranglé et menacé de le tuer. L'un des policiers l'a frappé sur la tête avec la crosse d'un revolver, tandis qu'un autre l'a frappé à l'œil avec un objet contondant.

Ils sont finalement arrivés au poste de police de Tajouraa. Là, M. al-Tabakh a été traîné hors de la voiture et a continué à être battu jusqu'à ce qu'un groupe de policiers finisse par intervenir . Hisham al-Tabakh était dans un état tellement critique quand il est arrivé au poste de police qu'il a été immédiatement transféré dans une clinique. Là, les médecins ont vite diagnostiqué qu'il risquait de mourir s'il n'était pas immédiatement hospitalisé. Ils ont donc ordonné son transfert à l'hôpital central de Tripoli.

Après l'avoir examiné, on lui a diagnostiqué une grave enflure à son œil droit, une fracture au genou et une rupture du tendon ainsi que de graves contusions et des coupures sur tout le corps. Il a été hospitalisé pendant 16 jours sous surveillance policière. Malgré son état critique, Hisham al-Tabakh a quitté l'hôpital le 3 août 2008 avec des béquilles pour se rendre au poste de police de Tajouraa pour un interrogatoire. Il a été emprisonné pendant 3 jours à la prison d'Ain Zara avant d'être libéré sans être inculpé.

Hisham al-Tabakh a écrit, en vain, des lettres à plusieurs ONG et organisations caritatives, y compris la Fondation Internationale du Développement et de la Charité Kadhafi. Après avoir condamné ouvertement les forces de police et porter plaintes auprès des autorités, il craint aujourd'hui pour sa vie et sa sécurité.

Hisham Mohammad Mustafa al-Tabakh, âgé de 29 ans au moment de l'incident, réside à Ain Zara, à Tripoli.

Au vu des événements survenus au moment de son arrestation, Alkarama a adressé le 1er Octobre 2009 une communication au Rapporteur spécial sur la torture pour l'informer des violations flagrantes commises par les forces de police de Tajouraa. Alkarama continue de suivre le cas de M. al-Tabakh, en prêtant une attention particulière à sa sécurité.