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Lettre de protestation contre la venue du président Algérien au Royaume-Uni

A l'initiative de l'organisation Al-Karama (Pour les Droits de l'Homme dans le Monde Arabe), plusieurs dissidents politiques algériens résidants en Angleterre ainsi que des militants britanniques protestent dans une lettre ouverte à Tony Blair contre la venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika sur le sol britannique. Ils dénoncent l'hypocrisie du gouvernement de Blair qui se targue d'être un modèle en matière de droits de l'homme mais accueille à bras ouverts le Chef d'Etat d'une dictature militaire à visage démocratique.

Les signataires rappellent que l'interruption des seules élections libres organisées depuis l'indépendance en 1991 pour préserver les intérêts des généraux algériens a débouché sur une guerre civile qui a entraîné la mort de plus de "200 000 personnes" et a plongé la société algérienne dans une profonde crise sociale, économique et politique.

Les signatures dénoncent également la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale qui a permis aux "personnels militaires impliqués dans des crimes gravissimes" de bénéficier "d'une amnistie inconditionnelle " et mettent en garde contre les expulsions d'algériens que le gouvernement britannique expose en connaissance de cause à la torture, à l'emprisonnement voire à la mort.

Ils demandent enfin au Royaume-Uni d'interrompre toute relation avec l'Algérie jusqu'à ce que le régime de Bouteflika :

- Mette un terme définitif à la torture, aux détentions arbitraires et aux assassinats extrajudiciaires;
- Juge tous les responsables de violations graves des droits de l'homme en Algérie;
- Mette un terme à la pression qu'il exerce sur la presse;
- Lève l'état d'urgence;
- Organise immédiatement des élections libres avec la présence d'observateurs internationaux.