Cet ancien membre du parlement du Bahreïn avait brusquement été arrêté le 2 mars 2011, le jour même de l'arrestation de Jawaz Fairuz, à Al Daih. MM. Mattar et Fairuz ont été élus en octobre 2010 au sein du parti politique Al Wefaq, le plus grand parti d'opposition du Bahreïn. Ils ont tous deux démissionnés le 27 février 2011 pour protester contre la réaction du gouvernement aux manifestations populaires. Ils n'ont toutefois pas cessé de critiquer les mesures de répression prises par le gouvernement contre les manifestants, particulièrement M. Mattar, qui est régulièrement apparu dans les médias internationaux, dont Al-Jazeera, dénonçant la brutalité de la réponse du gouvernement aux manifestations.
M. Mattar a d'abord été acquitté des chefs d'accusation d'« incitation publique à un changement de régime et diffusion délibérée de fausses rumeurs ». Le 20 février 2012, le tribunal a abandonné le dernier chef d'accusation, celui de « participation à des rassemblements publics ». L'interdiction de voyager de M. Mattar a été levée une semaine après sa libération.
Cependant, un sort différent a été réservé à M. Fairuz . En effet, alors que les deux individus ont été libérés le 8 août 2011, en dépit du fait d'être jugés dans des affaires différentes, le procès de M. Fairuz est toujours en cours.
Alkarama a soumis le cas de leur détention arbitraire au groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires, le 20 juin 2011 et lui a soumis les faits nouveaux, le 27 mars 2012.
Alkarama accueille avec plaisir la fin positive de l'affaire de M. Mattar, mais reste inquiète concernant le procès de M. Fairuz. Nous allons continuer à surveiller la situation pour assurer que son procès respecte les standards nationaux et internationaux d'un procès équitable.