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Le crime de disparition forcée est considéré comme l'une des violations les plus graves des droits de l'homme et peut constituer un crime contre l'humanité lorsqu'il est pratiqué de manière systématique ou généralisée. La disparition forcée est définie à l'article 2 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (CIPPDF) comme « [...] l'arrestation, la détention, l'enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l'État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l'autorisation, l'appui ou l'acquiescement de l'État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi. »

Cette pratique est fréquente dans les pays arabes : à ce jour, des milliers de familles ignorent toujours le sort de leurs proches, et les cas pendants devant le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) ne représentent que la partie visible de l’iceberg. La disparition forcée n’est pas seulement utilisée pour réduire au silence les opposants politiques, les journalistes ou les défenseurs des droits humains, mais également comme un outil pour terroriser des sociétés entières. De plus, la disparition va souvent de pair avec d’autres violations graves des droits de l'homme, comme la pratique de la torture, qui est facilitée par le fait que les victimes se trouvent en dehors de la protection de la loi et sans aucun recours légal disponible.

Enfin, les graves souffrances psychologiques infligées aux familles de victimes de disparition forcée ont également été considérées par le Comité des droits de l'homme (ComitéDH) comme une forme de torture et de traitement cruel, inhumain et dégradant.