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Le terrorisme constitue une menace majeure pour la sécurité des civils dans le monde arabe, les groupes armés non étatiques recourant, à des fins politiques, à une violence aveugle pour répandre la terreur parmi la population. Si les mesures antiterroristes sont nécessaires pour protéger les citoyens, le droit international impose aux États de veiller à ce que celles-ci respectent les droits de l'homme et la règle de droit. Cependant, les États arabes ont adopté des politiques anti-terroristes extrêmement répressives, qui restreignent sévèrement et violent un large éventail de droits humains fondamentaux.

Il existe deux types de violations des droits de l'homme liées à la lutte contre le terrorisme dans la région. La première est la violation des garanties fondamentales des personnes arrêtées pour crimes de terrorisme, et se traduit par le déni d’assistance juridique, la détention au secret ainsi que la torture et les condamnations à mort à la suite de procès inéquitables. La seconde découle des définitions vagues et larges des actes terroristes qui incluent l’opposition politique pacifique ou la critique des abus commis par les États. Ainsi, les victimes de tels abus sont pour la plupart des avocats, des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et des opposants politiques, dont la critique pacifique et légitime est considérée comme une menace pour l'État et comme un acte de « terrorisme ».

Compte tenu de l'augmentation des violations dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, la Commission des droits de l'homme des Nations Unies a mandaté le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste (SRCT), à qui Alkarama soumet régulièrement des cas individuels de violations des droits de l'homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans les États arabes.