Alkarama for Human Rights a sollicité l'intervention du Haut-Commissaire aux droits de l'homme pour l'informer de la disparition de la prison d’Abou Slim, Tripoli (Libye) de trois détenus condamnés à mort en date du 21 décembre 2004. Ces derniers avaient été condamnés par une juridiction d’exception et à la suite d’un procès inéquitable au cours duquel aucun de leurs droits fondamentaux n’a été respecté.
Ces trois détenus figuraient parmi les initiateurs de la grève de la faim entamée en protestation à la suite de l’intervention le 04 octobre 2006 des services de sécurité à l’intérieur de la prison au cours de laquelle un détenu a été tué par balles et une dizaine d’autres blessés. Ils ont été emmenés par les services de sécurité le 23 octobre 2006 vers une destination inconnue. Il s’agit de MM :
Ali Omar AL GAMOUDI, (علي عمر القمودي) originaire de Ghaout, né en 1974, étudiant, arrêté en 1998 et souffrant de tuberculose.
Aissa Bachir AL MAGRAHI (عيسى بشير المقرحي) originaire de Sabha, arrêté le mois de novembre 2000 et souffrant d’un cancer d’estomac.
Aboubekr Khelifa AL RABBAH, (أبوبكر خليفة الرباح) originaire de Tripoli, né en 1969, enseignant, arrêté en 1998.
Selon les informations en possession d'Alkarama for Human Rights, ces trois détenus n’ont pas été transférés dans un autre établissement pénitentiaire et leurs familles ignorent tout de leur sort et du lieu où ils ont été emmenés.
Elles craignent qu’ils n’aient été exécutés ou qu’ils seraient susceptibles de l’être, et ce, en représailles au rôle qu’ils ont joué durant la dernière grève de la faim.
Alkarama for Human Rights exprime toute son inquiétude quant au sort de ces trois détenus et sollicite une action urgente auprès des autorités gouvernementales libyennes afin que, d’une part, leurs familles soient informées de leur sort et le cas échéant du lieu de leur détention actuelle, et d’autre part qu’ils puissent bénéficier d’un nouveau procès équitable.