Tarek Mameri a été présenté devant le parquet du tribunal d' Alger, vendredi 4 mai matin. Il est poursuivi de plusieurs chefs d'inculpation notamment d' "outrage à un corps constitué", "destruction de bien public", "destruction de documents administratifs" et d' "incitation directe à attroupement".
Il a été laissé en liberté provisoire et sommé de comparaitre le 30 mai prochain devant le tribunal correctionnel d'Alger pour être jugé.
Tarek Mameri, a été enlevé le 1er mai à 21 heures en plein centre d'Alger par plusieurs individus en civil, se présentant comme des policiers.
Il est devenu en quelques semaines, sur Internet, une figure emblématique de la jeunesse algérienne dont il exprimait toute la mal vie et le désespoir. Il avait annoncé, dans une vidéo récente postée sur Youtube, qu'il s'attendait à être arrêté en raison de son appel au boycott et de ses critiques publiques contre la corruption du pouvoir algérien.
Son arrestation a suscité une très forte mobilisation de jeunes qui se sont regroupés jeudi 03 mai devant le tribunal d' Alger demandant sa libération, le délai légal de sa garde à vue touchant à sa fin. Ce n'est que le lendemain qu'il a été déféré devant un magistrat. Cette mobilisation a certainement joué un rôle important dans sa libération.
Alkarama continuera à se mobiliser et à suivre la procédure dont Tarek Mameri fait l'objet.