Ce matin, une douzaine de syndicalistes et de militants des droits de l’homme ont été violemment interpellés par la gendarmerie devant le tribunal de Sétif alors qu’ils organisaient un rassemblement pacifique en solidarité avec Saad Bouregba, leur ami syndicaliste qui allait être jugé le jour-même.
Ils étaient venus des quatre coins du pays pour exprimer leur soutien envers Saad Bouregba, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap, qui allait comparaître le jour-même devant le juge du tribunal de Sétif. Assigné à résidence, le syndicaliste est persécuté par les autorités depuis plusieurs mois en raison de ses activités militantes.
Une douzaine de militants des droits de l’homme et syndicaliste venus participer au rassemblement ont été violemment arrêtés par des gendarmes. Parmi eux, figurent Yacine Zaid, Aibek Abdelmalek, Abdelkader Kherba, Tahar Belabe et Fatouma Hirech. Ils ont été libérés quelques heures plus tard après avoir été maltraités. M. Zaid rapporte qu’il a été tabassé dans le fourgon de la gendarmerie tandis que Mme Hireche souffrirait d’une fracture de la jambe causée par les coups reçus par les gendarmes.
Après Yacine Zaid, condamné le 8 octobre dernier par le tribunal de Ouargla à 6 mois de prison avec sursis, les autorités semblent déterminées à continuer de persécuter les militants des droits de l’homme. Alkarama les appelle à mettre un terme aux mesures de harcèlement dont sont victimes les activistes politiques et les militants des droits de l’homme du pays.