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Alkarama, 26 mars 2008

Alkarama et l'association Al Hurriya pour les droits humains ont adressé une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire pour lui demander d'intervenir auprès des autorités saoudiennes dans le cas de M. Khalil Ebrahim Ghaith Al Ghaith arrêté en Arabie Saoudite et détenu au secret depuis le 28 février 2008.

M. Khalil Ebrahim Ghaith AL GHAITH, citoyen koweïtien,  est né le 23 mars 1965 et demeure avec sa famille à Koweït City . Il a été arrêté par les services des renseignements généraux saoudiens (Al Mabahit Al Aama) le 28 février 2008 au poste frontalier d'Al Raqa'a entre l'Arabie Saoudite et le Koweït alors qu'il rentrait dans son pays par route après avoir effectué le pèlerinage de Omra à La Mecque.

Il était en compagnie de son épouse qui a été autorisée à rentrer au Koweït tandis qu'il a été emmené par des agents en civil vers une destination inconnue.

Unique témoin de l'arrestation, celle ci rapporte que son époux a été arrêté sans qu'on lui présente un mandat de justice ni qu'on lui notifie les raisons de celle-ci.

Sa famille a depuis cette arrestation entamé des démarches pour connaître son lieu de détention et les raisons pour lesquelles il a été arrêté mais n'a pu, à ce jour, obtenir aucune information sur son sort.

Sa famille est donc aujourd'hui particulièrement inquiète par ce refus des autorités saoudiennes de l'informer de son sort et craint pour son intégrité physique et mentale, d'autant plus que M. AL GHAITH est atteint d'une affection psychique.

Il souffre en effet d'une lésion cérébrale organique (kyste localisé dans le quatrième ventricule du cerveau et au cervelet) et présente de ce fait un syndrome de persécution et une athymie qui altèrent ses facultés de jugement et limitent ses capacités intellectuelles.

Son état de santé physique et mentale risque de s'aggraver d'une manière dramatique s'il est soumis à des conditions de détention difficiles ou à des tortures et/ou mauvais traitements.

Alkarama et l'association Al Hurriya pour les droits humains demande donc au Groupe de constater que la détention de M. Al Ghaith est arbitraire ce qui constitue une violation grave de ses droits les plus fondamentaux. Les normes légales internes ainsi que des normes internationales énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme ont incontestablement été violées.