07 juin 2008
Alkarama for human Rights, 7 juin 2008
Alkarama et la Commission arabe des droits humains ont adressé le 6 juin 2008 une communication au Groupe de travail sur les détentions arbitraires, ainsi qu'au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression et à la Représentante spéciale pour les défenseurs des droits de l'homme, pour leur demander d'intervenir dans le cas du Dr. Al-Faleh, arrêté le 19 mai 2008.
Le Dr. Matrouk b. Hais b. Khalif AL-FALEH est né à Sekaka le 17 mai 1953. Il est professeur des relations internationales à l’université du roi Saoud à Ryadh (institut des sciences politiques) et l’une des figures du mouvement des « réformateurs » qui appelle, par des moyens pacifiques, à des réformes politiques dans le Royaume. Il est l’auteur de nombreux ouvrages publiés dans le monde arabe.
Il a été arrêté le 19 mai 2008 par les services de renseignement (Al Mabahit) et il est actuellement détenu à la prison d’Al Hayr près de Riyad. Il n’a aucun contact avec le monde extérieur, les autorités refusant à son épouse tout droit de visite.
Cette arrestation est intervenue à la suite d’un communiqué qu’il venait de publier pour dénoncer les conditions de détention dans la prison d’Al Burayda où sont détenus le Dr Abdallah Al-Hamed et son frère Aissa depuis le 08 mars 2008 et auxquels il avait rendu visite en qualité de mandataire.
M. Abdallah Al-Hamed et son frère Aissa purgent respectivement des peines de six et quatre mois d’emprisonnement sous l'accusation d'avoir incité des femmes à manifester pour défendre leurs droits.
Le Dr Matrouk Al-Faleh avait déjà été arrêté le 16 mars 2004 ainsi que 11 autres signataires d’une pétition pour la promulgation d’une Constitution et de la mise en place de réformes politiques dans le pays dans le but de « garantir l’unité, la stabilité et la force du Royaume».
Cette démarche de nature pacifique et à caractère fondamentalement politique avait été interprétée par les autorités comme une « justification du terrorisme » et « une apologie de la violence » et le Dr Matrouk Al-Faleh ainsi que deux autres signataires, M. Ali Al-Damini et le Dr Al-Hamed avaient été condamnés à cinq années d’emprisonnement.
C’est la raison pour laquelle Alkarama et la Commission Arabe des droits humains avaient, en date du 08 juillet 2004, saisi le Groupe de travail. Par Avis N° 25/2004, rendu en date du 26 novembre 2004 le Groupe de travail déclarait leur privation de liberté arbitraire. Ils avaient été libérés après 17 mois de détention à la faveur d’une grâce royale.
Il ne fait pas de doute que cette nouvelle arrestation du Dr Matrouk Al-Faleh est également et exclusivement motivée par l’exercice de son droit à exprimer librement et pacifiquement ses opinions politiques et celui de dénoncer les abus et les violations des droits de l’homme dans son pays.
Sa privation de liberté et sans procédure légale pour ce seul motif constitue incontestablement une violation par l’Arabie Saoudite, tant de sa propre loi interne que les dispositions pertinentes de la Déclaration Universelle des droits de l’homme.
Le Royaume d’Arabie saoudite n’a pas ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il est membre du Conseil des droits de l’homme.
Alkarama et la Commission arabe des droits humains ont adressé le 6 juin 2008 une communication au Groupe de travail sur les détentions arbitraires, ainsi qu'au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression et à la Représentante spéciale pour les défenseurs des droits de l'homme, pour leur demander d'intervenir dans le cas du Dr. Al-Faleh, arrêté le 19 mai 2008.
Le Dr. Matrouk b. Hais b. Khalif AL-FALEH est né à Sekaka le 17 mai 1953. Il est professeur des relations internationales à l’université du roi Saoud à Ryadh (institut des sciences politiques) et l’une des figures du mouvement des « réformateurs » qui appelle, par des moyens pacifiques, à des réformes politiques dans le Royaume. Il est l’auteur de nombreux ouvrages publiés dans le monde arabe.
Il a été arrêté le 19 mai 2008 par les services de renseignement (Al Mabahit) et il est actuellement détenu à la prison d’Al Hayr près de Riyad. Il n’a aucun contact avec le monde extérieur, les autorités refusant à son épouse tout droit de visite.
Cette arrestation est intervenue à la suite d’un communiqué qu’il venait de publier pour dénoncer les conditions de détention dans la prison d’Al Burayda où sont détenus le Dr Abdallah Al-Hamed et son frère Aissa depuis le 08 mars 2008 et auxquels il avait rendu visite en qualité de mandataire.
M. Abdallah Al-Hamed et son frère Aissa purgent respectivement des peines de six et quatre mois d’emprisonnement sous l'accusation d'avoir incité des femmes à manifester pour défendre leurs droits.
Le Dr Matrouk Al-Faleh avait déjà été arrêté le 16 mars 2004 ainsi que 11 autres signataires d’une pétition pour la promulgation d’une Constitution et de la mise en place de réformes politiques dans le pays dans le but de « garantir l’unité, la stabilité et la force du Royaume».
Cette démarche de nature pacifique et à caractère fondamentalement politique avait été interprétée par les autorités comme une « justification du terrorisme » et « une apologie de la violence » et le Dr Matrouk Al-Faleh ainsi que deux autres signataires, M. Ali Al-Damini et le Dr Al-Hamed avaient été condamnés à cinq années d’emprisonnement.
C’est la raison pour laquelle Alkarama et la Commission Arabe des droits humains avaient, en date du 08 juillet 2004, saisi le Groupe de travail. Par Avis N° 25/2004, rendu en date du 26 novembre 2004 le Groupe de travail déclarait leur privation de liberté arbitraire. Ils avaient été libérés après 17 mois de détention à la faveur d’une grâce royale.
Il ne fait pas de doute que cette nouvelle arrestation du Dr Matrouk Al-Faleh est également et exclusivement motivée par l’exercice de son droit à exprimer librement et pacifiquement ses opinions politiques et celui de dénoncer les abus et les violations des droits de l’homme dans son pays.
Sa privation de liberté et sans procédure légale pour ce seul motif constitue incontestablement une violation par l’Arabie Saoudite, tant de sa propre loi interne que les dispositions pertinentes de la Déclaration Universelle des droits de l’homme.
Le Royaume d’Arabie saoudite n’a pas ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il est membre du Conseil des droits de l’homme.