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M. Khaled Al-Twijri, ressortissant saoudien, s'était rendu en Jordanie au mois de juillet 2008 où il a été arrêté pour être extradé vers l'Arabie Saoudite le 25 janvier 2009 sans que sa famille n'ait été informée ni de son arrestation ni de son extradition.

M. Khaled Abdulrahman AL-TWIJRI (خالد عبد الرحمن التويجري), réside habituellement  dans la Province de Qassim en Arabie Saoudite. A la suite d’un voyage en Jordanie au mois de juillet 2008, la famille de M. Khaled Al-Twijri n’a plus reçu de ses nouvelles durant plusieurs mois. Malgré de nombreuses démarches auprès des autorités jordaniennes, celles-ci n’ont jamais reconnu une quelconque arrestation ou détention, se contentant de répondre à sa famille n’avoir aucune information à son sujet.

Plusieurs mois à la suite de cette disparition, sa mère a reçu la visite d’une personne libérée de la prison Al-Hayr à Ryad qui lui a annoncé que son fils était détenu dans la même prison. Elle a appris à cette occasion que son fils avait bien été arrêté et détenu en Jordanie pendant 05 mois avant d’être remis aux autorités saoudiennes le 25 janvier 2009.

La mère a alors contacté les autorités saoudiennes et notamment le Ministère de la justice afin de connaître les raisons de sa détention et pourquoi, le cas échéant, il n’avait toujours pas fait l’objet d'une procédure légale. Les autorités saoudiennes ont tout d’abord nié le détenir et M. Khaled Al-Twijri n'a été autorisé à entrer en contact avec sa famille par téléphone que quelques semaines après.

Ce n’est qu’au cours du mois de mars 2009 que cette dernière a pu rendre visite à son fils pour la première fois constatant ainsi que son état général était particulièrement préoccupant. Il lui a rapporté au cours de cette première visite avoir fait l’objet de tortures en Jordanie, dont il garde des séquelles à ce jour, et qu’il avait continué à faire l’objet de mauvais traitements à son arrivée en Arabie Saoudite.

Aujourd’hui et en raison des séquelles de tortures dont il souffre, l’état de santé de M. Khaled Al-Twijri continue à se détériorer : il a récemment contracté la malaria et a été hospitalisé en urgence durant plusieurs jours.

Malgré sa situation, il a informé sa mère lors de sa dernière visite qu’il allait se joindre à un mouvement général de « grève des visites » décidée par tous les détenus politiques du Royaume prévue pour le 1er juillet 2011 pour protester contre leurs conditions de détention et contre le fait qu’ils continuent à être détenus sans procès depuis de longues années.

M. Khaled Al-Twijri reste à ce jour détenu, comme des milliers de personnes, hors de tout cadre légal à la prison Al-Hayr à Ryad sans inculpation et sans avoir jamais été présenté devant une autorité judiciaire.

Alkarama a adressé le 30 juin 2011 une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire, lui demandant d'intervenir auprès des autorités saoudiennes afin que M. Twijri soit libéré immédiatement en raison de l'absence de procédure judiciaire et du fait qu'il est dans l’impossibilité d’exercer son droit à contester la légalité de sa détention.