Le 31 Janvier dernier, Alkarama a reçu des informations de la famille de M. Mohamed Fahd Al Wajan Al Shamari, indiquant que le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a approuvé la décision d'exécuter M. Al Shamari après que ce dernier ait été soumis à un procès inéquitable.
M. Al Shamari a été arrêté le 11 Février 2007. Il est resté en détention jusqu'à ce qu'il soit condamné à mort le 7 Février 2009. Son procès n'a pas été équitable car il se référait à des aveux extraits sous la torture. Il s'agissait entre autres d'individus ayant témoigné contre M. Al Shamari au cours de l'enquête. Ces derniers se sont rétractés plus tard arguant qu'ils avaient étés contraints de faire de faux témoignages contre M. Al Shamari.
M. Al Shamari s'est plaint d'avoir été forcé de faire des aveux sous la torture auprès du Tribunal. Or, il n'a pas été jugé à nouveau et sa plainte à été totalement ignorée, contrairement aux obligations de l'Arabie saoudite en vertu de l'article 15 de la Convention contre la torture, ratifiée le 23 Septembre 1997.
Les avocats de M. Al Shamari ont également fait appel de la décision auprès de la Cour de cassation et la Cour suprême: mais leurs appels ont été rejetés.
La date d'exécution reste inconnue: pour les prisonniers, le Ministère de l'Intérieur saoudien décide des exécutions sans avertissement. Ce dernier fait rend évidemment la situation très difficile pour M. Al Shamari et sa famille. Ils souffrent d'une grande détresse psychologique étant donné qu'il peut être exécuté à tout moment.
Alkarama a soumis un appel urgent à la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, le 1er Février 2012 demandant son intervention urgente avec les autorités saoudiennes afin de s'assurer qu'ils ne se sont pas décidé quand à la mise en œuvre de condamnations à mort de M. Al Shamari, en particulier car la condamnation fait suite à un procès inéquitable.