Le groupe de travail sur la détention arbitraire a émis un avis en rapport avec la détention arbitraire de M. Salah Al Saidi, arrêté le 15 janvier 2006. Alkarama for Human Rights avait adressé le 3 novembre 2006 une communication au Groupe de travail.
Salah Hamid Amr AL SAIDI est né en 1978 et réside à La Mecque où il était fonctionnaire au ministère du pèlerinage.
Au moment de l'arrestation le 15 janvier 2006, il lui a été déclaré verbalement qu'il s'agissait d'un ordre du ministère de l'intérieur. Il a été immédiatement conduit au siège des services de renseignement pour y subir un interrogatoire durant lequel il a fait l'objet de mauvais traitements.
Puis, il a été transféré à la prison d'Al Racifa (La Mecque) où il est détenu sans jugement ni procédure judiciaire.
Il n'a pas eu la possibilité ni de contester la légalité de sa détention ni de constituer un conseil pour l'assister. Malgré ses demandes répétées, les autorités refusent de le déférer devant une juridiction de jugement.
Ses proches ont effectué de nombreuses démarches tant pour connaître les raisons de sa détention que pour demander sa libération, notamment auprès du ministre de l'intérieur, M. Naif B. Sultan, démarches qui sont restées vaines.
Le groupe de travail sur la détention arbitraire a demandé au gouvernement saoudien des précisions sur cette arrestation que celui-ci n'a pas fournies.
Le Groupe de travail constate en conséquence que la détention de M. Al Saidi viole les garanties inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l'homme parmi lesquelles figure celle de respecter le droit de ne pas être arbitrairement privé de sa liberté.
Le Groupe de travail demande au gouvernement saoudien de remédier à cette situation et de la mettre en conformité avec les standards et les principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il suggère aussi de ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que l'Etat saoudien n'a toujours pas signé.