L'Association saoudienne pour les droits civils et politiques (ACPRA) vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle déclare qu'elle tient les autorités saoudiennes pour responsables de la détérioration de l'état de santé du militant des droits de l'homme M. Mohammad Salih Al-Bjady. Celui-ci a entamé une grève de la faim le 11 mars dernier pour protester contre sa détention arbitraire.
Alkarama avait soumis le 24 mars 2011 un appel urgent au Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme et au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression leur demandant de rappeler aux autorités saoudiennes leurs obligations en vertu des législations nationale et internationale et demander la libération immédiate de M. Al-Bjady.
Le 6 septembre 2011, Alkarama avait soumis un nouvel appel au Groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU, aux Rapporteurs spéciaux sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, sur la torture et sur la liberté d'expression pour les informer des développements survenus lors du procès inéquitable de M. Al-Bjady qui a eu lieu le 16 août 2011.
Alkarama rappelle aux autorités saoudiennes qu'elles ont le devoir de protéger les défenseurs des droits de l'homme, en particulier ceux qui coopèrent avec les organes onusiens. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté la résolution 12/2 le 1er octobre 2009 intitulée « Coopération avec l'Organisation des Nations Unies, ses représentants et ses mécanismes dans le domaine des droits de l'homme » dans le but de protéger efficacement les défenseurs des droits de l'homme à l'intérieur ou à l'extérieur de leurs pays.
Alkarama se joint à l'ACPRA pour exiger la libération de M. Al-Bjady et de tous ceux qui sont détenus arbitrairement. Nous demandons aux autorités saoudiennes de respecter les droits civils et politiques de ses ressortissants, notamment la liberté d'expression qui ne saurait être davantage ignorée, au vu des changements qui se sont produits dans la région contre des régime autoritaires qui ont bafoué trop longtemps le droit de leurs peuples de vivre dans la liberté et la dignité.