05 aoû 2011
M. Murad Al-Mukhlif est détenu à la prison de Dammam sans procédure légale depuis février 2010. Il a subi de telles tortures au niveau du dos que ses deux jambes sont paralysées. Il continue à être maltraité et ne bénéficie pas des soins nécessaires. Sa famille est menacée de représailles pour avoir saisi les autorités saoudiennes de sa situation.
M. Murad Bin Mohamed Issa AL-MUKHLIF (مراد بن محمد بن عيسى المخلف), âgé de 36 ans, est marié et père de deux enfants âgés de 02 et 04 ans ; il réside habituellement avec sa famille à Sakkaka (Nord de l’Arabie Saoudite) où il est directeur d’école.
Depuis son arrestation, le 28 février 2010, ses proches n’ont pu lui rendre visite qu’à 4 reprises; lors de la première visite le 02 février 2011, une année après son arrestation, ils ont pu constater avec effroi qu’il avait perdu l’usage de ses jambes durant sa détention. Elle est de plus en plus préoccupée par son état de santé qui ne cesse de se dégrader depuis son placement en détention.
M. AL-MUKHLIF a rapporté avoir été victime de graves tortures et avoir en particulier reçu des coups violents au niveau de son dos qui ont entraîné une paralysie de ses membres inférieurs. Il aurait subi plusieurs « séances » d’interrogatoires durant lesquelles il était systématiquement roué de coups à l’aide de manches en bois, sa barbe violemment arrachée, maintenu dans des positions de stress pendant de longues périodes et régulièrement privé de sommeil.
Le père de M. Murad AL-MUKHLIF s’étant enquit de la situation de son fils s’est vu répondre par l’administration pénitentiaire « qu’il avait fait une chute dans sa cellule » ; il a alors saisi le Ministère de l’intérieur pour demander l’ouverture d’une enquête et la poursuite des tortionnaires ainsi que la libération de son fils détenu sans procédure judicaire ; il n’a jamais obtenu de réponse à ses requêtes.
Il a donc décidé de saisir le 22 juillet 2011 la juridiction administrative (Diwan Al-Madhalim), d’une plainte pour la détention arbitraire et les tortures subis par son fils en précisant que celui-ci restait privé de soins adéquats alors que son état de santé continuait à se détériorer jour après jour.
Ces démarches ont eu pour seul effet de déclencher des représailles de la part des services du ministère de l’intérieur ; l’épouse de M. Murad AL-MUKHLIF mais aussi d’autres membres de sa famille ont été et continuent d’être menacés d’arrestation par les agents des services de renseignements s’ils persistent dans leurs démarches.
M. Murad AL-MUKHLIF continue pour sa part, et en dépit de son état actuel et de sa paralysie, à faire l’objet de mauvais traitements en prison et d’une absence de prise en charge médicale adéquate. Il est manifestement victime de graves actes de torture et autres traitements cruels et inhumains perpétrés par des agents de l’Etat en fonction qui agissent en toute impunité et en violation de l’article 2 de la Convention contre la torture.
En conséquence, Alkarama a adressé un appel le 2 août 2011 au Rapporteur Spécial sur la torture lui demandant de soumettre en urgence les présentes allégations aux autorités saoudiennes et de leur enjoindre de cesser immédiatement les mauvais traitements envers M. Murad AL-MUKHLIF et de le faire libérer si aucune procédure légale n’a été ouverte contre lui.
M. Murad Bin Mohamed Issa AL-MUKHLIF (مراد بن محمد بن عيسى المخلف), âgé de 36 ans, est marié et père de deux enfants âgés de 02 et 04 ans ; il réside habituellement avec sa famille à Sakkaka (Nord de l’Arabie Saoudite) où il est directeur d’école.
Depuis son arrestation, le 28 février 2010, ses proches n’ont pu lui rendre visite qu’à 4 reprises; lors de la première visite le 02 février 2011, une année après son arrestation, ils ont pu constater avec effroi qu’il avait perdu l’usage de ses jambes durant sa détention. Elle est de plus en plus préoccupée par son état de santé qui ne cesse de se dégrader depuis son placement en détention.
M. AL-MUKHLIF a rapporté avoir été victime de graves tortures et avoir en particulier reçu des coups violents au niveau de son dos qui ont entraîné une paralysie de ses membres inférieurs. Il aurait subi plusieurs « séances » d’interrogatoires durant lesquelles il était systématiquement roué de coups à l’aide de manches en bois, sa barbe violemment arrachée, maintenu dans des positions de stress pendant de longues périodes et régulièrement privé de sommeil.
Le père de M. Murad AL-MUKHLIF s’étant enquit de la situation de son fils s’est vu répondre par l’administration pénitentiaire « qu’il avait fait une chute dans sa cellule » ; il a alors saisi le Ministère de l’intérieur pour demander l’ouverture d’une enquête et la poursuite des tortionnaires ainsi que la libération de son fils détenu sans procédure judicaire ; il n’a jamais obtenu de réponse à ses requêtes.
Il a donc décidé de saisir le 22 juillet 2011 la juridiction administrative (Diwan Al-Madhalim), d’une plainte pour la détention arbitraire et les tortures subis par son fils en précisant que celui-ci restait privé de soins adéquats alors que son état de santé continuait à se détériorer jour après jour.
Ces démarches ont eu pour seul effet de déclencher des représailles de la part des services du ministère de l’intérieur ; l’épouse de M. Murad AL-MUKHLIF mais aussi d’autres membres de sa famille ont été et continuent d’être menacés d’arrestation par les agents des services de renseignements s’ils persistent dans leurs démarches.
M. Murad AL-MUKHLIF continue pour sa part, et en dépit de son état actuel et de sa paralysie, à faire l’objet de mauvais traitements en prison et d’une absence de prise en charge médicale adéquate. Il est manifestement victime de graves actes de torture et autres traitements cruels et inhumains perpétrés par des agents de l’Etat en fonction qui agissent en toute impunité et en violation de l’article 2 de la Convention contre la torture.
En conséquence, Alkarama a adressé un appel le 2 août 2011 au Rapporteur Spécial sur la torture lui demandant de soumettre en urgence les présentes allégations aux autorités saoudiennes et de leur enjoindre de cesser immédiatement les mauvais traitements envers M. Murad AL-MUKHLIF et de le faire libérer si aucune procédure légale n’a été ouverte contre lui.