M. Saad Abou Nayane, avait été arrêté en 2004 à Mina près de la Mecque, durant le pèlerinage, sans mandat. Il a été victime de mauvais traitements. Depuis, il est détenu sans avoir été jugé et sans connaître les raisons de son emprisonnement.
Alkarama a adressé le 23 février une communication au groupe de travail sur la détention arbitraire pour lui demander d'intervenir dans le cas de M. Saad b. Ali b. Saad Abou NAYANE, âgé de 29 ans, étudiant en droit et demeurant à Riyad en Arabie Saoudite.
Il a été arrêté par les services des renseignements généraux saoudiens (Al Mabahit Al Aama) le 02 février 2004 à Mina près de la Mecque durant le pèlerinage annuel sans mandat de justice et sans que ne lui soient notifiées les raisons de cette arrestation.
Il a été détenu au secret durant une semaine au centre de détention de Al Rouis à Djedda puis transféré à la prison de Alicha près de Riyad où il est resté pendant une année et demi avant d'être transféré de nouveau le 27 septembre 2005 à la prison d'Al Khardj.
M. Saad Abou Nayane a fait l'objet de mauvais traitements tant à la prison d'Al Alicha qu'à celle d'Al Khardj où un mouvement de protestation général des détenus qui demandaient à être traduits devant une juridiction, a eu lieu le mois de décembre 2006. C'est ainsi qu'il a encore une fois été transféré à la prison d'Al Hayr où il se trouve toujours.
Sa famille a depuis son arrestation entamé de nombreuses démarches, d'abord pour connaître son lieu de détention et ensuite les raisons pour lesquelles il a été arrêté. Ce n'est qu'après plusieurs mois qu'elle a pu être autorisée à lui rendre visite.
M. Abou Nayane n'a jamais été traduit devant un magistrat, et, à l'issue de l'enquête sommaire dont il a fait l'objet, l'officier des renseignements lui a déclaré qu'il n'avait rien de particulier à lui reprocher, et de fait, aucune accusation légale ne lui a été notifiée.
En conséquence, il n'a pas la possibilité légale de contester la validité de sa détention. Il ne peut bénéficier d'un avocat pour l'assister malgré ses demandes répétées à l'administration pénitentiaire.
Son père a écrit quatre demandes à l'Institution nationale des droits de l'homme saoudienne pour lui demander d'intervenir mais n'a jamais reçu de réponse.
M. Abou Nayane est manifestement privé de sa liberté d'une manière arbitraire, sa détention actuelle étant en effet contraire tant à la loi saoudienne qu'aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Alkarama demande au Groupe de travail sur la détention arbitraire d'intervenir auprès des autorités saoudiennes. Celles-ci doivent prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation et la mettre en conformité avec les normes et principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme en procédant à la libération immédiate de M. Abou Nayane.
Alkarama rappelle aussi l'absence de réaction des autorités de ce pays aux avis rendus par les organes de l'ONU, et ce, en dépit de leurs affirmations et déclarations sur leur volonté de collaboration avec les mécanismes onusiens de protection des droits de l'homme.