Alkarama a transmis au Groupe de travail sur la détention arbitraire les dernières informations obtenues au sujet de M. Walid Lamri, défenseur des droits de l'homme et membre d'Alkarama, arrêté le 27 avril 2007 et détenu depuis arbitrairement. Emprisonné au secret pendant neuf mois, sa famille a pu enfin lui rendre visite.
Alkarama avait sollicité le Groupe de travail le 15 août 2007 , lui demandant d'intervenir auprès des autorités saoudiennes. Elle avait aussi lancé un appel urgent le 30 avril 2007 et demandé à la Représentante spéciale pour la question des défenseurs des droits de l'homme d'intercéder dans cette affaire.
Walid Ali Ahmed LAMRI, étudiant, est né le 10 juillet 1982 et vit à Jeddah. Il a été arrêté le 27 avril 2007 à 21h au domicile familial par des agents des services de renseignement. Il n'a pas été informé au moment de son arrestation des raisons de l'interpellation et aucun mandat de justice ne lui a été présenté.
Il avait été arrêté après son retour d'une tournée de travail dans plusieurs villes de la région où il avait rencontré des familles de victimes de détention arbitraire qui lui avaient fourni des informations sur des cas de torture et d'arrestations arbitraires ainsi que sur les conditions de détention de leurs proches. Ces informations étaient destinées à être communiquées aux différents mécanismes de protection des droits de l'homme de l'ONU.
Sa famille, qui était restée totalement privée de ses nouvelles pendant 09 mois, a pu lui rendre visite le mois de février dernier à la prison de Jeddah et a alors également eu la confirmation que son arrestation était bien liée à son activité de défenseur des droits de l'homme.
Depuis, sa famille est autorisée à lui rendre visite une fois par mois et confirme qu'à ce jour, il n'a jamais fait l'objet d'une présentation devant un magistrat ni de quelconques poursuites judiciaires.
Il est toujours détenu dans un isolement total et ignore tout du sort qui lui est réservé. Sa famille ne peut pas constituer un avocat pour l'assister et celui-ci est donc dans l'impossibilité matérielle de contester la légalité de sa détention
Il faut rappeler que l'Arabie Saoudite est membre du Conseil des droits de l'homme et qu'elle s'est engagée à ce titre à collaborer avec les procédures spéciales des Nations Unies.