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 Pilgrims and artists stop during Umrah

Les autorités saoudiennes ont libéré trois des quatre pèlerins yéménites arrêtés courant avril 2022 pendant la "Omra". Le quatrième pélerin est toujours détenu à la prison de Dhahban à Djeddah.

Alkarama a confirmé l'arrivée des trois hommes libérés dans la capitale yéménite, Sanaa, le jeudi 15 juin. M. Abdullah Moqbel Zayed AL OSIMI, M. Hemyar Abdullah Moqbel AL OSIMI et M. Arhan Moqbel Zayed Moqbel HAMAEELAH ont été libéré tandis que M. Mahmood Hamid Qaid AL BROUSHI est toujours détenu. Ce dernier n'a pas le droit de contacter sa famille depuis plus d'un an.

Le 23 mai 2023,  Alkarama a saisi les  procédures spéciales des Nations Unies, y compris le Groupe de travail sur la détention arbitraire concernant le cas des quatre citoyens yéménites arrêtés par la police le  23 avril  2022 dans la région de Taïf au sud de l'Arabie saoudite. Accusées d'appartenir au groupe Houthi au Yémen les victimes se rendaient à La Mecque pour accomplir les rituels de la "Omra".

Contexte de l'affaire 

M. Abdullah Moqbel Zayed AL OSIMI, M. Hemyar Abdullah Moqbel AL OSIMI, M. Mahmood Hamid Qaid AL BROUSHI et M. Arhan Moqbel Zayed Moqbel HAMAEELAH ont obtenu des visas officiels pour se rendre au Royaume d'Arabie saoudite. 

Le 23 avril 2022, alors qu'ils se rendaient à La Mecque, cinq voitures de police ont soudainement arrêté leur véhicule dans la région d'Aqbat à Al-Hada dans le gouvernorat de TaïfAucune explication n'a été fournie quant à leur arrestation et aucun mandat d'arrêt n'a été délivréIls ont été emmenés au poste de police d'Al Faisaliyah où il leur a été annoncé qu'ils étaient soupçonnés d'être affiliés aux milices Houthis

Après 38 jours de détention au secret, au cours desquels ils ont été soumis à la torture et à des traitements inhumains et dégradants, ils ont été transférés le 30 mai 2022 à la prison centrale d'Al-Masara à Taïf puis à la prison de Dhahban à Djeddah le 22  juin 2022. Les victimes n'ont été autorisées à contacter leurs familles qu'après leur arrivée à la prison centrale d'al Masara à Taïf. Les quatre hommes n'ont reçu leur première visite familiale qu'à la prison de Dhahban à Djeddah.

Les procédures spéciales de l'ONU contactées par Alkarama

Mandatées par les familles, Alkarama a contacté  le  Groupe de travail sur la détention arbitraire  le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités et les Rapporteurs spéciaux sur la torture et la liberté de religion ou de conviction pour exhorter l'Arabie saoudite à libérer immédiatement et sans condition les quatre victimes.

Trois d'entre eux ont été libérés tandis que le quatrième (Mahmood Hamid Qaid AL BROUSHI) est toujours arbitrairement détenu et n'a eu pas le droit de contacter sa famille depuis plus d'un an. Seul un proche a pu lui rendre visite courant décembre dernier.

Augmentation des arrestations de pèlerins lors de la Omra

Alkarama est particulièrement préoccupée par les arrestations répétées de pèlerins ces dernières années

Dernièrement, la police saoudienne a arrêté deux pèlerins chinois d'origine ouïghoure, Aimidoula WAILI et Nuermaimaiti RUZE vivant à Istanbul en Turquie. Leurs familles n'ont reçu aucune nouvelle de leur part depuis leur transfert à Riyad en mars  2023. Alkarama à donc lancé un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées  le 10 mai 2023, pour élucider leur sort

Alkarama, tout en soulignant la nécessité de respecter la liberté religieuse et la sécurité des pélerinages vers les lieux saints islamiques en Arabie saoudite, n'hésitera pas à soulever cette question lors du prochain Examen périodique universel (EPU) de l'Arabie saoudite qui se tiendra devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.