08 déc 2009
Ahmed Rajab Abdelradi, pharmacien d'Aswan, âgé de 23 ans, a été arrêté le 12 novembre 2009, et torturé plusieurs jours de suite par des membres du Service des investigations de la police d'Aswan. Arrêté à son domicile par des officiers des Services secrets (SSI - State Security Intelligence), avec le renfort d'officiers du service des investigations de la police d'Aswan, il est accusé d'appartenir aux Frères musulmans.
Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial sur la torture le 8 décembre 2009, lui demandant d'intervenir d'urgence auprès des autorités égyptiennes en raison des tortures subies par M. Abdelradi.
Les 13, 14, 15 et 18 novembre 2009, M. Abdelradi a été torturé par des membres du SSI, en particulier par le commandant Mohamed Al.Omari et le capitaine Taha Abu Sahl. Il a été dépouillé de ses vêtements et humilié, mais il a aussi subi des chocs électriques sur les parties sensibles du corps, des gifles, des coups de poing et de pieds sur tout le corps.
Ces tortures lui auraient été infligées dans le but d'obtenir des informations sur les activités des Frères musulmans, en particulier à Aswan. M. Abdelradi est accusé d'appartenir à cette organisation.
Ce mouvement est systématiquement pris pour cible par le SSI. Alkarama a récemment soumis 112 cas de dirigeants et membres soupçonnés d'appartenir aux Frères musulmans au Groupe de travail sur la détention arbitraire.
Durant le procès de M Abdelradi, le 19 novembre 2009, ses avocats ont insisté sur le fait qu'il a été torturé, mais la Cour a refusé de prendre en compte ces allégations.
Malgré l'acquittement prononcé par le Tribunal correctionnel d'Aswan le 18 novembre 2009, M Abdelradi est toujours détenu dans les bureaux du Service d'investigation de la police d'Aswan.
Alkarama a été informée que la prolongation de sa détention se décidera le 9 décembre 2009. Il est à craindre que cette décision ne se base sur des " aveux " obtenus sous la torture.
Les cas de brutalité policière sont de plus en plus nombreuses en Egypte. L'état d'urgence en vigueur depuis 1981 favorise l'atmosphère d'impunité dans laquelle agissent les forces de sécurité. De nombreux cas de tortures ont été révélés à l'opinion publique. La sphère des blogueurs égyptiens a diffusé des séquences vidéo révélant des actes de torture, notamment celles subies par des détenus dans des postes de police. Le cas le plus récent et fortement médiatisé est celui du Colonel Akram Soliman, accusé d'avoir détenu et battu Ragaie Soltan durant 8 jours sans qu'aucune charge formelle n'ait été retenue contre lui. Selon Moheb Aboud, de l'Institut pour les victimes et les droits de l'homme, " l'article 282 du code pénal égyptien prévoit qu'un officier torturant ou retenant illégalement un suspect sera puni par une peine de prison à perpétuité avec travaux forcés. " A la connaissance d'Alkarama, cet article n'a jamais été mis en application.
Le fondateur du parti de l'opposition El-Ghad, Ayman Nour a déclaré que " le Ministère intérieur traite très lentement les cas de tortures. Si leur culpabilité est avérée, ces officiers sont envoyés en prison pour une courte période, puis ils réintègrent leurs postes de travail juste après leur libération. "
Alkarama rappelle que l'Examen périodique universel procédé par le Conseil des droits de l'homme consacrera une séance à l'Egypte le 17 février 2010. Alkarama a présenté dans ce cadre un rapport.
Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial sur la torture le 8 décembre 2009, lui demandant d'intervenir d'urgence auprès des autorités égyptiennes en raison des tortures subies par M. Abdelradi.
Les 13, 14, 15 et 18 novembre 2009, M. Abdelradi a été torturé par des membres du SSI, en particulier par le commandant Mohamed Al.Omari et le capitaine Taha Abu Sahl. Il a été dépouillé de ses vêtements et humilié, mais il a aussi subi des chocs électriques sur les parties sensibles du corps, des gifles, des coups de poing et de pieds sur tout le corps.
Ces tortures lui auraient été infligées dans le but d'obtenir des informations sur les activités des Frères musulmans, en particulier à Aswan. M. Abdelradi est accusé d'appartenir à cette organisation.
Ce mouvement est systématiquement pris pour cible par le SSI. Alkarama a récemment soumis 112 cas de dirigeants et membres soupçonnés d'appartenir aux Frères musulmans au Groupe de travail sur la détention arbitraire.
Durant le procès de M Abdelradi, le 19 novembre 2009, ses avocats ont insisté sur le fait qu'il a été torturé, mais la Cour a refusé de prendre en compte ces allégations.
Malgré l'acquittement prononcé par le Tribunal correctionnel d'Aswan le 18 novembre 2009, M Abdelradi est toujours détenu dans les bureaux du Service d'investigation de la police d'Aswan.
Alkarama a été informée que la prolongation de sa détention se décidera le 9 décembre 2009. Il est à craindre que cette décision ne se base sur des " aveux " obtenus sous la torture.
Les cas de brutalité policière sont de plus en plus nombreuses en Egypte. L'état d'urgence en vigueur depuis 1981 favorise l'atmosphère d'impunité dans laquelle agissent les forces de sécurité. De nombreux cas de tortures ont été révélés à l'opinion publique. La sphère des blogueurs égyptiens a diffusé des séquences vidéo révélant des actes de torture, notamment celles subies par des détenus dans des postes de police. Le cas le plus récent et fortement médiatisé est celui du Colonel Akram Soliman, accusé d'avoir détenu et battu Ragaie Soltan durant 8 jours sans qu'aucune charge formelle n'ait été retenue contre lui. Selon Moheb Aboud, de l'Institut pour les victimes et les droits de l'homme, " l'article 282 du code pénal égyptien prévoit qu'un officier torturant ou retenant illégalement un suspect sera puni par une peine de prison à perpétuité avec travaux forcés. " A la connaissance d'Alkarama, cet article n'a jamais été mis en application.
Le fondateur du parti de l'opposition El-Ghad, Ayman Nour a déclaré que " le Ministère intérieur traite très lentement les cas de tortures. Si leur culpabilité est avérée, ces officiers sont envoyés en prison pour une courte période, puis ils réintègrent leurs postes de travail juste après leur libération. "
Alkarama rappelle que l'Examen périodique universel procédé par le Conseil des droits de l'homme consacrera une séance à l'Egypte le 17 février 2010. Alkarama a présenté dans ce cadre un rapport.