En dépit des moyens supplémentaires déployés par les autorités égyptiennes pour réprimer toute opposition politique à l''approche des élections, des représentants politiques de tous bords y ont participé. Sur un total de quatre-cents quarante-six candidats, quinze représentaient les Frères musulmans, soixante-quatorze le Parti national démocratique, et trois-cents cinquante-sept étaient des candidats indépendants ou appartenant à des partis minoritaires.
Dès hier matin, date du début des élections, les services de renseignement, en coopération avec les services des renseignements généraux et de la sécurité centrale, ont attaqué de nombreux comités électoraux et ont empêché les candidats de l'opposition d'entrer dans les bureaux de vote. De surcroît, ils ont exclu les représentants des comités électoraux et ont truqué les urnes. Des représentants des candidats de l'opposition ainsi que les partisans des Frères musulmans s''en sont vite aperçus lorsque, à leur grande surprise, ils ont vu que les urnes avaient déjà été remplies de bulletins de vote.
Alkarama a suivi les violations des droits de l'homme qui se sont produites durant les élections dans le gouvernorat d'Al-Sharqiya: les services de sécurité ont enlevé neuf partisans des Frères musulmans alors qu'ils allaient suivre les élections. Des troupes d'agents des services de renseignement en civil les ont arrêtés mardi matin dans la rue ou à leur domicile. Il s'agit de:
1. Imam Mohammed Khalifa, arrêté sur son lieu de travail
2. Yousef Gad, arrêté dans la rue
3. Ali Hassan Badran, arrêté à son domicile
4. Ahmed Tawfik Tuwahan, arrêté à son domicile
5. Suleyman Khoush, arrêté à son domicile
6. Mohamed Awad, arrêté à son domicile
7. Ahmed Attiyah, arrêté à son domicile
8. Ashraf Samir, arrêté à son domicile
9. Ibrahim Mohammed Ibrahim Attiyah, arrêté à son domicile
Selon nos sources, ces personnes sont toujours considérées comme disparues. Leur lieu de détention reste encore à déterminer. Aucun motif ne vient justifier leur arrestation, aucune charge ne pèse contre eux, et toutes sont victimes de détention au secret.