Le 28 juin dernier, les forces de police égyptiennes arrêté et enlevé un étudiant égyptien, Ramadan Omar, alors qu'il rendait visite à un proche détenu dans la prison d'Abou Zaabel au Caire. L'étudiant de 20 ans est l'une des nombreuses victimes, souvent anonymes, de disparition forcée, une pratique qui semble réapparaître de manière systématique dans le pays depuis quelques mois.
Ramadan Omar poursuivait avec succès des études de commerce à l'université et n'avait pas de casier judiciaire. Alors qu'il se trouvait dans la cour avec ses proches, plusieurs policiers en uniforme l'ont approché et soudainement frappé avant de le mettre à terre, sans raison apparente. Avant que sa famille ne puisse réagir, il fût transporté dans une voiture qui a aussitôt quitté la prison.
Sa famille, inquiète pour son sort, a rapidement contacté les services du Procureur Général du Caire mais ils n'ont reçu aucun retour à ce jour. Les autorités continuent de nier sa détention, renforçant la préoccupation de sa famille. Le contexte d'impunité qui règne en Egypte en ce moment fait craindre qu'il ne soit soumis gratuitement à la torture pendant sa détention au secret.
Alkarama a donc saisi le Groupe de Travail sur les disparitions forcées pour qu'il appelle les autorités égyptiennes à libérer Ramadan Omar ou qu'il soit placé sous la protection de la loi. Alkarama, qui reçoit depuis quelques mois un nombre croissant de cas de disparitions forcées, s'interroge sur le nombre exact des disparus. Les autorités égyptiennes doivent impérativement mettre fin à cette pratique grave, investiguer tous les cas de disparitions forcées, et poursuivre leurs auteurs en justice.