Le 4 juillet 2014, la police a tiré sur des manifestants pacifiques à la sortie d'une mosquée à Al Mattariyyah, sans motifs légitimes. L'étudiant Karim Jamal Mahmoud Mostafa Shama, 22 ans, était parmi ces manifestants.
Touché par trois balles dans la tête pour manifester contre la répression en cours en Égypte, Shama est mort pour avoir osé exprimer ses idées. Il était affilié au parti Al Wasat, un parti politique islamiste modéré dont les membres sont sujets aux mêmes persécutions des autorités que les partisans des Frères musulmans.
La mort de Shama vient s'ajouter aux milliers de civils qui ont été tués cette année en toute impunité par l'appareil de sécurité égyptien. Craignant des représailles, les parents de Shama ont choisi de ne pas prendre de mesures pour que les responsables de sa mort soient poursuivis.
Néanmoins, et en conformité avec le droit international des droits de l'homme qui prévoit que les États ont la responsabilité d'enquêter et de poursuivre les violations graves, Alkarama a soumis le cas de Shama au Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mr Christof Heyns pour qu'il demande aux autorités égyptiennes d'ouvrir une enquête sur sa mort et traduire les coupables en justice.
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