21 juil 2009
Sheikh Messaad Bachir Ali Al Hadj, ressortissant soudanais, professeur de sciences islamiques très connu au Soudan et dans le monde islamique, a été arrêté arbitrairement le 22 juin 2009 et détenu pendant deux semaines au secret en Egypte. Il est rentré à Khartoum le 7 juillet 2009.
Alkarama a soumis le 10 juillet 2009 une communication urgente au Rapporteur spécial contre la torture pour lui demander d'intervenir auprès des autorités égyptiennes.
M. Al Hadj, âgé de 65 ans, est professeur de sciences islamiques et vit à Khartoum. Il est souvent invité à participer à des conférences officielles. Il s'est rendu le 8 mai 2009 au Caire avec sa famille pour se faire soigner.
Le 22 juin, alors que toute la famille s'est rendue à l'aéroport du Caire pour prendre le vol de retour, la police des frontières a retenu M. Al Hadj. Lorsque son épouse a demandé pourquoi il était arrêté, on lui a répondu qu'il les rejoindrait sous peu.
Au moment de l'embarquement, la famille a été prévenue que M. Al Hadj prendrait le vol suivant et qu'elle pourrait l'attendre à l'aéroport de Khartoum. Après l'avoir attendu pendant toute une journée, son épouse s'est adressée à l'ambassade égyptienne de Khartoum pour connaître son sort. Celle-ci lui a conseillé de rédiger une lettre à l'ambassadeur.
Quelques jours plus tard, n'ayant reçu aucune information sur son mari, elle s'est rendue chez le ministre des Affaires étrangères soudanais qui lui a assuré de prendre les mesures nécessaires par le biais de leur ambassade au Caire.
Une semaine plus tard, la famille a obtenu du ministre la confirmation de la détention de M. Al Hadj. Il l'a informée qu'il était interrogé dans le cadre d'une enquête et qu'il serait rapidement libéré et accompagné à l'aéroport.
Dix jours plus tard, la famille apprend que les autorité égyptiennes seraient revenues sur leur déclaration précédente et nieraient sa détention. L'ambassade soudanaise au Caire confirme de son côté n'avoir aucune information à son sujet.
Le 7 juillet 2009, M. Al Hadj est enfin arrivé à l'aéroport de Khartoum dans un état physique critique. Il a immédiatement été transféré à l'hôpital où il se trouve toujours dans un état précaire.
M. Al Hadj a rapporté qu'il a été détenu au secret par les services de renseignement égyptiens pendant deux semaines à un endroit inconnu. Il portait un bandeau sur les yeux, des menottes aux poignets, et il était contraint de rester allongé sur un côté pendant presque toute cette période. Ses geôliers voulaient le torturer à l'électricité mais un médecin qui l'a examiné les a prévenus qu'une telle torture le tuerait probablement. M. Al Hadj a été témoin des tortures à l'électricité et des agressions sexuelles subies par d'autres détenus.
Constatant son état de santé, les autorités égyptiennes ont préféré le renvoyer à Khartoum où il est depuis hospitalisé.
L'Egypte a ratifié la Convention contre la torture le 25 juin 1986 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 14 janvier 1982 et s'est engagée à en respecter les principes.
Nous rappelons que l'Egypte va être examinée dans le cadre de l'examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme début 2010. Alkarama présentera dans ce cadre un rapport.
Alkarama a soumis le 10 juillet 2009 une communication urgente au Rapporteur spécial contre la torture pour lui demander d'intervenir auprès des autorités égyptiennes.
M. Al Hadj, âgé de 65 ans, est professeur de sciences islamiques et vit à Khartoum. Il est souvent invité à participer à des conférences officielles. Il s'est rendu le 8 mai 2009 au Caire avec sa famille pour se faire soigner.
Le 22 juin, alors que toute la famille s'est rendue à l'aéroport du Caire pour prendre le vol de retour, la police des frontières a retenu M. Al Hadj. Lorsque son épouse a demandé pourquoi il était arrêté, on lui a répondu qu'il les rejoindrait sous peu.
Au moment de l'embarquement, la famille a été prévenue que M. Al Hadj prendrait le vol suivant et qu'elle pourrait l'attendre à l'aéroport de Khartoum. Après l'avoir attendu pendant toute une journée, son épouse s'est adressée à l'ambassade égyptienne de Khartoum pour connaître son sort. Celle-ci lui a conseillé de rédiger une lettre à l'ambassadeur.
Quelques jours plus tard, n'ayant reçu aucune information sur son mari, elle s'est rendue chez le ministre des Affaires étrangères soudanais qui lui a assuré de prendre les mesures nécessaires par le biais de leur ambassade au Caire.
Une semaine plus tard, la famille a obtenu du ministre la confirmation de la détention de M. Al Hadj. Il l'a informée qu'il était interrogé dans le cadre d'une enquête et qu'il serait rapidement libéré et accompagné à l'aéroport.
Dix jours plus tard, la famille apprend que les autorité égyptiennes seraient revenues sur leur déclaration précédente et nieraient sa détention. L'ambassade soudanaise au Caire confirme de son côté n'avoir aucune information à son sujet.
Le 7 juillet 2009, M. Al Hadj est enfin arrivé à l'aéroport de Khartoum dans un état physique critique. Il a immédiatement été transféré à l'hôpital où il se trouve toujours dans un état précaire.
M. Al Hadj a rapporté qu'il a été détenu au secret par les services de renseignement égyptiens pendant deux semaines à un endroit inconnu. Il portait un bandeau sur les yeux, des menottes aux poignets, et il était contraint de rester allongé sur un côté pendant presque toute cette période. Ses geôliers voulaient le torturer à l'électricité mais un médecin qui l'a examiné les a prévenus qu'une telle torture le tuerait probablement. M. Al Hadj a été témoin des tortures à l'électricité et des agressions sexuelles subies par d'autres détenus.
Constatant son état de santé, les autorités égyptiennes ont préféré le renvoyer à Khartoum où il est depuis hospitalisé.
L'Egypte a ratifié la Convention contre la torture le 25 juin 1986 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 14 janvier 1982 et s'est engagée à en respecter les principes.
Nous rappelons que l'Egypte va être examinée dans le cadre de l'examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme début 2010. Alkarama présentera dans ce cadre un rapport.