Leurs familles disent qu'ils ne sont « ni morts, ni vivants » et que c'est un peu comme s'ils mouraient tous les jours... Ils sont les victimes invisibles des conflits armés, les victimes oubliées des autorités et leurs nombres se comptent par milliers. Des années 1970 à aujourd'hui, de l'Algérie à la Syrie en passant par l'Irak, le Liban et le Yémen, la disparition forcée se conjugue au présent comme au passé et se décline au mode de la torture, de l' exécution et de la détention au secret. Pratiquée de manière généralisée et systématique, elle est un crime contre l'humanité. Derrière chaque visage de disparu (e), se cache la souffrance, l'incertitude, la torture de toute une famille ; de l'intérieur c'est toute une société qui est affectée.
A l'occasion de cette journée internationale des personnes disparues, Alkarama se joint aux familles de victimes en Algérie, en Syrie, au Liban, en Irak pour soutenir leur combat pour le droit à la vérité et à la justice et pour honorer la mémoire de leurs disparu(e)s.
De l'Algérie...
Faire disparaître une personne, c'est torturer toute une famille...
... à la Syrie
Khalil Matouk, Défenseur des droits de l'homme syrien et directeur du Syrian Centre for Legal Studies and Research, disparu depuis le 2 octobre 2012.
Hussam Youssef, Etudiant de 21 ans arrêté par les services de renseignement généraux le 24 septembre 2012 à Damas et disparu depuis.