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M. Abdullah Hassan, résidant en Irlande, a été arrêté en Arabie Saoudite une première fois le 19 novembre 2005 et détenu au secret pendant plus de 9 mois avant d'être libéré. Son passeport lui ayant été confisqué, il n'a pu quitter le pays. Arrêté à nouveau le 17 mai 2007, il est depuis détenu au secret et menacé d'extradition vers la Libye.

Alkarama a adressé le 11 juin 2010 un appel urgent au Rapporteur spécial contre la torture afin qu'il intervienne auprès des autorités saoudiennes pour que M. Hassan soit libéré et puisse rejoindre sa famille en Irlande.

M. Abdullah Abubakr Hassan Abdullah HASSAN, âgé de 42 ans, réside à Dublin en Irlande avec son épouse et ses trois enfants où il travaille dans une agence de voyage qui organise des pèlerinages à la Mecque.

M. Abdullah HASSAN a été arrêté une première fois le 19 novembre 2005 par des agents des services de renseignement à l’hôtel Bourj Al-Aqsa à Mekka où il résidait. Il a été détenu au secret neuf mois à la prison d’Abha avant d’être libéré sans jugement en juillet 2006. Son passeport lui ayant été confisqué, il n’a donc pu retourner en Irlande.

Différentes démarches ont été entreprises par son épouse à Dublin, dans l’espoir de lui permettre de récupérer son passeport et de pouvoir quitter l’Arabie Saoudite mais en vain.

M. Abdullah HASSAN qui était sous surveillance policière constante a été de nouveau arrêté le 17 mai 2007 et placé en détention dans la prison d’Abha au secret et sans contact avec le monde extérieur en dépit de son état de santé particulièrement fragile et de son handicap des membres supérieurs.

Son état de santé s’est tellement dégradé en détention qu’il a été transféré le 20 avril 2010 de toute urgence à l’hôpital de Mekka d’où il a réussi à contacter par téléphone très brièvement son épouse qu’il a informée de sa situation et en particulier du fait que les autorités saoudiennes envisagent de le remettre aux autorités de son pays d’origine.

En raison des activités et des opinions politiques de M. Abdullah HASSAN, il est évident que celui-ci encourt un risque certain d’être poursuivi, torturé ou de subir des traitements cruels inhumains et dégradants s’il devait faire l’objet d’un renvoi forcé vers la Libye.

Une telle mesure constituerait une grave violation par le Royaume d’Arabie Saoudite de l’article 3 de la Convention contre la torture qui dispose qu’aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture.

Alkarama exprime donc d’une part, la crainte que l’état de santé de M. Abdullah HASSAN ne continue à se dégrader en raison de son maintien en détention dans des conditions particulièrement inhumaines, et, d’autre part, qu’une décision des autorités dans le sens de son renvoi forcé vers la Libye ne l’expose au risque de subir des tortures. Notre organisation demande qu'il soit libéré immédiatement et puisse se rendre en Irlande.