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Les neuf réfugiés syriens, détenus par les autorités libanaises pour être « illégalement » entrés dans le pays, ont été relâchés cette semaine après un mois de détention. Suite à leur libération, le premier ministre Mikati a déclaré sur la chaîne de télévision Al-Arabiya que son gouvernement se « pencherait sur la question des réfugiés syriens (...) d'un point de vue purement humanitaire, loin de toute considération politique ».
Ces réfugiés, arrêtés et détenus illégalement à la prison d'El-Kouba depuis le 23 mai 2011 par les forces de sécurité libanaises, risquaient d'être rapatriés de force vers la Syrie où il y avait de sérieux motifs de croire qu'ils allaient être torturés. Un retour forcé aurait constitué une violation grave des engagements internationaux du Liban en matière de droit des réfugiés.
Alkarama accueille avec satisfaction la décision prise par les autorités libanaises de libérer ces réfugiés. En agissant ainsi, le Liban s'est conformé à ses obligations internationales en vertu notamment de la Convention contre la torture à laquelle il est partie et a répondu tant aux demandes de la population locale qu'à celles de la communauté internationale.
Nous encourageons le gouvernement libanais à continuer sur cette lancée et à autoriser la visite de la mission d'établissement des faits en Syrie mandatée par le Conseil des droits de l'homme.
Alkarama continue de suivre de près la situation des réfugiés syriens au Liban afin de s'assurer que leurs droits, garantis par de nombreuses conventions internationales, soient respectés. Toute violation tombant sous le mandat d'Alkarama sera transmise aux procédures spéciales de l'ONU.