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CED Iraq

L’Irak a récemment été appelé par le Comité des disparitions forcées de l’ONU à révéler le sort de Ibrahim Sobhi Moussa Alwan Al Jabouri, Ali Alwan Khalaf Al Janabi et Amer Abdul Majeed Al-Tikriti, disparus depuis maintenant de longues années. 

Le Comité onusien, chargé de veiller à l’application de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ratifiée par l’Irak le 23 novembre 2010, appelle régulièrement l’État partie à une coopération effective dans le cadre de la procédure instituée. 

Disparition d’Ali Alwan Khalaf Al Janabi 

Ali Alwan Khalaf AL JANABI est disparu depuis son enlèvement le 2 juillet 2014 à son domicile. Ce jour, des militaires se sont déployés dans le quartier d’Al Askari à Al Mazraa dans le gouvernorat de Latifiya (sud de Bagdad), où ils ont investi le domicile d’Al Janabi qu’ils ont emmené de force vers une destination inconnue. 

L’enlèvement par des miliciens d’Ibrahim Sobhi Moussa Alwan Al Jabouri 

Le 8 juillet 2014, un groupe de dix hommes armés portant des pantalons militaires et des t-shirts ordinaires a fait irruption dans la maison de la victime, menaçant toute la famille. Ils ont arrêté Ibhrahim Sobhi Moussa Al Jabouri ainsi que son frère Yahya Al Jabouri et les ont emmenés vers une destination inconnue dans des camionnettes sans plaques d'immatriculation. 

Disparition d’Amer Abdul Majeed Al-Tikriti 

Amer Abdul Majeed Al Tikriti a été arrêté à son domicile aux alentours de midi par plusieurs militaires membres de la division n°17 avant d’être emmené au quartier général de la division à Latifiya. Sa famille qui a pu lui rendre visite lorsqu’il y était détenu, trois mois après son arrestation; a pu constater des signes évidents de torture sur son visage et ses bras. 

Malgré de nombreuses démarches effectuées auprès des différentes autorités de l’Etat, aucune des familles des victimes n’a pu faire la lumière sur le sort de leur proche. 

Face au déni des autorités, elles ont décidé de s’adresser à Alkarama et à l’Association humanitaire Al Wissam afin que le cas de leur proche soit soumis au Comité des disparitions forcées de l’ONU. 

L’Irak exhorté à localiser les victimes 

Les experts du Comité ont de nouveau appelé l’Irak à prendre toutes les mesures nécessaires pour localiser les trois victimes, à enquêter sans délai sur leur disparition conformément à ses obligations conventionnelles et à identifier les responsables. 

Le Comité qui relève régulièrement le refus des autorités à révéler le sort des disparus a exigé que les proches du disparu soient informés de leur situation et qu’ils soient immédiatement mis en contact avec eux. 

De plus, le Comité a demandé à recevoir des informations précises, corroborées par des documents officiels relatifs aux recherches qui seront menées, en ajoutant que les cas resteront ouverts tant que le gouvernement ne les aura pas clarifié. 

Les recommandations des Comités onusiens 

En dépit des nombreuses années qui se sont écoulées depuis leur disparition, aucune des victimes disparues n’a été à ce jour localisée. 

Au cours des derniers examens de l’Irak, tant le Comité contre la torture de l’ONU que le Comité des droits de l’homme ont exprimé leurs préoccupations relativement aux disparitions forcées survenues dans le pays après l’occupation américaine et ont invité les autorités irakiennes à prendre les mesures nécessaires afin de mettre un terme à cette pratique systématique.