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Le 2 décembre 2014, Alkarama et Human Rights Guardians ont envoyé une communication au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) concernant les cas de trois citoyens syriens disparus entre août 2012 et mai 2013, vivant et travaillant tous dans le voisinage d'Al Lataminah, un village dans le gouvernorat de Hama. Les trois victimes ont été arrêtées par des membres des forces de sécurité gouvernementales et leurs sorts demeurent inconnus à ce jour.

Le 15 août 2012, Hayan Al Deib, un agriculteur de 36 ans, a été arrêté dans le village d'Al Zour Aysa par une patrouille de l'armée syrienne qui s'était rendue sur le lieu avec des véhicules blindés. Au moment de l'arrestation, ils n'ont donné aucune justification ou mandat d'arrêt.

Le 15 décembre 2012, alors qu'il se dirigeait vers sa maison, Khalid Al Junaid, un handicapé mental de 20 ans résidant à Al Lataminah, a été arrêté au point de contrôle d'Abou Shafiq par les forces de sécurité qui contrôlaient la région à cette époque. Certains portaient des vêtements civils, d'autres des uniformes militaires. Après le contrôle, ils ont arrêté M Al Junaid sans un mandat d'arrêt.

Le 26 mai 2013, Ali Kharouf, un agriculteur de 42 ans, venant aussi d'Al Lataminah, traversait un barrage contrôlé par les forces de renseignement aérien entre les villages d'Al Boweida et de Tibat Al Imam, qui l'ont arrêté sans fournir de mandat d'arrêt ou d'explication.

Les familles des trois victimes n'ont déposé aucune plainte officielle auprès des autorités, craignant de subir leur même sort, en raison du nombre élevé de cas de disparitions forcées enregistrées dans les environs d'Al Lataminah.

À la lumière de ces informations, Alkarama et Human Rights Guardians ont adressé une communication au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) pour qu'il appelle les autorités syriennes à enquêter sur leurs cas, ainsi qu'à révéler leur lieu de détention à leurs familles respectives et les autoriser à leur rendre visite sans restriction. La pratique systématique de la disparition forcée doit cesser et les autorités syriennes doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer son abolition.

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