Awad Jassem Al-Abbas, 36 ans, habite avec sa femme et ses quatre enfants à Al-Dmaier, Reef Damas, en Syrie. Le 14 mai 2011, une cinquantaine d'agents des services de renseignement des forces aériennes de Damas ont débarqué chez lui sans mandat d'arrêt ou de perquisition pour arrêter son frère Hussein, un militant politique qui a participé dernièrement à l'organisation de manifestations pacifiques dans la banlieue de Damas. Hussein était absent ce jour-là. Aussi, les agents ont "pris en otage" Awad et l'ont emmené vers une destination inconnue.
Selon ses ex-codétenus, Awad Al-Abbas a été gravement torturé par des agents des services de renseignement des forces aériennes de Damas avant d'être emmené à la prison de l'administration générale (Al-Idarra Al'Amma, rue de Bagdad à Damas). Il est toujours détenu au secret et les autorités refusent de donner à sa famille la moindre information sur sa détention.
Awad Al-Abbas a sans aucun doute été arrêté à cause des activités de son frère. Ce dernier, comme des milliers de manifestants pacifiques syriens, n'a pourtant fait qu'exercer son droit à la liberté d'expression et d'association. Ces dernières semaines, nous avons observé une recrudescence et une généralisation des violations des droits de l'homme, et plus particulièrement de ce droit fondamental, perpétrées par les autorités. 36 ans
L'arrestation d'Awad s'inscrit dans le cadre d'arrestations et de détentions massives de militants des droits de l'homme, de manifestants pacifiques et d'opposants politiques, Ces mesures répressives menées par les autorités constituent une violation des obligations internationales de la Syrie en matière de droits de l'homme.
Le 28 juillet dernier, Alkarama a soumis le cas de Awad Al-Abbas au Rapporteur spécial sur la torture afin qu'il demande aux autorités syriennes de s'abstenir de tout mauvais traitement à l'encontre d'Awad, d'ordonner sa libération et de donner des informations à sa famille.
Alkarama craint que la situation de M. Al-Abbas, toujours détenu au secret, ne l'expose au risque d'être torturé par les forces de sécurité.