Alkarama a adressé un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées au sujet du cas de la défenseuse des droits de l'homme, Faten Rajab Fawaz, arrêtée par une patrouille de la Force aérienne syrienne, le 26 décembre 2011. Récemment transférée vers un lieu inconnu, Fawaz, qui aurait été déjà été gravement torturée durant sa détention, n'a pas été vue depuis la mi-juillet 2014.
Professeur en physique dans la ville de Douma dans la banlieue de Damas, Fawaz a été enlevée à cause de son activisme pour les droits de l'homme, notamment l'organisation de manifestations pacifiques pour les femmes de Douma, et la documentation de cas de détenus et de personnes disparues au début de la révolution syrienne. Connectée à des organisations locales des droits de l'homme, elle était bénévole pour de nombreuses missions humanitaires, y compris dans la ville assiégée de Homs en 2011 pour aider à apporter de la nourriture et des médicaments.
Quelques jours après sa disparition, sa famille, essayant de la trouver, est allé voir les représentants du gouvernement. Cependant, comme dans d'autres cas de disparitions forcées documentés par Alkarama en Syrie, les autorités ont nié la détention Fawaz. Craignant des représailles, ses proches ont choisi de ne pas prendre d'autres mesures pour la trouver. Alkarama est extrêmement préoccupé par le déplacement de Fawaz dans une autre branche des services de renseignement, où elle est susceptible d'être à nouveau torturée.
Alkarama a donc appelé le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires à intervenir auprès des autorités syriennes et demander que Fawaz soit libérée immédiatement ou du moins placée sous la protection de la loi et autorisée aux visites de sa famille. En outre, si les rapports de torture sur sa personne sont confirmés, une enquête approfondie et impartiale doit être ouverte et que les responsables soient traduits en justice. La crise syrienne ne doit jamais être une excuse pour enlever, détenir secrètement et exécuter arbitrairement des civils. Les autorités doivent mettre d'urgence un terme à ces pratiques graves.
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