Lors de l'audience, Al-Maleh a demandé à être informé des chefs d'accusation et a insisté pour que son témoignage soit présenté au juge d'instruction ainsi qu'au département de la sécurité de l'Etat. Il a affirmé ensuite que son témoignage a toujours été volontaire tout au long de l'enquête. Il n'a eu de cesse de répéter que les autorités pénitentiaires l'ont empêché de bénéficier d'une assistance juridique. Il a demandé au tribunal de reporter la séance d'interrogatoire jusqu'à ce qu'il soit en mesure de discuter de son dossier avec son avocat en privé, rappelant aux autorités pénitentiaires qu'elles sont tenues d'accéder à cette demande. Le tribunal a décidé de reporter l'interrogatoire d'Al-Maleh et a donné l'ordre aux autorités pénitentiaires de la prison d'Adra de lui délivrer un permis pour bénéficier d'une assistance juridique.
Haitham Al-Maleh, âgé aujourd'hui de 78 ans, a été arrêté par les autorités syriennes le 14 octobre 2009 à la suite d'une convocation en relation avec une interview qu'il a accordée à Barada, chaîne de télévision basée à Londres. Il a été présenté devant le tribunal militaire de Damas et accusé de « dissémination de fausses informations ». Il va vraisemblablement faire l'objet d'un procès inéquitable et d'une punition sévère pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement. Il est actuellement détenu à la prison d'Adra à Damas où son état de santé continue de se détériorer rapidement à cause du refus des autorités de lui fournir un traitement médical.
Le 19 mars 2010 son fils Iyas Maleh a présenté le cas de son père devant le Conseil des droits de l'homme de Genève. Il a par la suite rencontré Alkarama pour discuter des stratégies de défense à adopter pour élargir le cercle des ONG et des groupes de défense des droits de l'homme qui le soutiennent dans son combat et pour faire davantage pression sur les autorités syriennes afin qu'elles libèrent Haitham Al-Maleh.