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Mustafa Osso, avocat et défenseur des droits de l'homme syrien, risque des sanctions disciplinaires par l'Association du barreau d'Al-Haska pour les positions critiques qu'il a adoptées sur la répression des manifestants.

Fervent défenseur des droits des prisonniers politiques, Mustafa Osso est directeur du conseil d'administration de l'organisation kurde pour la défense des droits de l'homme et des libertés publiques en Syrie. Le 19 mars dernier, il avait boycotté avec dix-neuf de ses confrères la Cour Suprême de la Sécurité d'Etat pour protester contre son illégalité.

Convoqué le lundi 1er août, il a été interrogé sur des déclarations qu'il avait faites à la presse à propos de la situation sécuritaire en Syrie et sur sa participation à la manifestation devant le tribunal d'Al-Hasaka contre la détention arbitraire des manifestants. Pour le moment, son cas est examiné par l'Association du Barreau qui devra décider si elle appliquera des sanctions.

A l'instar de son confrère Muhannad Al-Hassani et de nombreux avocats et défenseurs des droits de l'homme syriens, Mustafa Osso pourrait être radié du barreau et être accusé d'"affaiblissement du sentiment national" et de "divulgation d'informations qui portent atteinte à la nation".

Le harcèlement des défenseurs des droits de l'homme syriens est représentatif des mesures répressives prises par le gouvernement à l'encontre de tous ceux qui luttent pour le respect des droits fondamentaux dans leur pays.