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Georges Sabra, dirigeant du Parti démocratique du peuple syrien, principal mouvement d'opposition au régime, est depuis plusieurs années, victime de persécutions de la part des autorités. Arrêté une première fois le 24 mars 2008 et une seconde le 10 avril 2011, il vient de l'être pour la troisième fois en trois ans le 21 juin dernier, un mois après avoir été libéré.

A une heure du matin ce jour-là, des agents des services de sécurité ont pénétré dans la maison de George Sabra et l'ont emmené de force. Quelques minutes plus tard, certains d'entre eux sont revenus sur leurs pas pour prendre son ordinateur, son téléphone portable et quelques documents personnels.

Sa famille n'a pu obtenir aucune information depuis le jour de son enlèvement. Sa femme s'est rendue au siège des services de renseignement de l'armée de l'air, services habituellement impliqués dans les disparitions forcées, mais ceux-ci n'ont pas reconnu sa détention. Le 6 août, c'est à la prison de la Sécurité d'Etat de Kafar-Souseh à Damas qu'elle est allée après qu'un ex-détenu lui a dit qu'il y avait aperçu son mari. . Mais là encore, les autorités ont refusé de reconnaître sa détention. Enfin, le 7 août, elle a rencontré le procureur général de Damas qui lui a dit ne rien pouvoir faire tant que son mari ne serait pas présenté devant une autorité judiciaire.

Il y a des motifs sérieux de croire que George Sabra, comme toutes les personnes qui ont été victimes de disparition forcée au cours des six derniers mois, risque d'être torturé. Sa situation est exemplaire de la répression violente dont sont victimes actuellement les dissidents politiques, les défenseurs des droits de l'homme et les manifestants pacifiques.

Alkarama a soumis son cas au Rapporteur spécial sur la torture et au Groupe de travail sur les disparitions forcées.