Au début de sa détention, M. Sameer a été victime d'actes de torture, perpétrés par des agents de la Sécurité Politique dans le but d'obtenir des aveux. Les agents ont dit à M. Sameer qu'il était soupçonné d'être membre d'Al-Qaïda. Cependant, il n'a jamais été inculpé ni présenté devant un juge, plus de deux ans et quatre mois après son arrestation.
La torture, les conditions de détention terribles, l'isolement et l'absence de traitement médical: autant de facteurs qui ont fortement affectés la santé physique et mentale de M. Sameer.
Aujourd'hui, 27 Avril 2012, Alkarama a soumis le cas de M. Sameer au Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, en demandant au Groupe de travail de qualifier la détention de M. Sameer comme étant illégale. Alkarama appelle les autorités yéménites à veiller à ce que M. Sameer soit protégé contre les arrestations et détentions arbitraires, considérées en tant que violation du droit international et domestique. Conformément à leurs obligations internationales, les autorités yéménites se doivent de rectifier la violation en libérant M. Sameer; ou le juger, conformément aux normes de procès équitable, et à le dédommager pour le traitement illicite dont il a été victime.
Au Yémen, la détention arbitraire et la torture sont des symptômes systématiques de la lutte contre le terrorisme qui cible souvent les citoyens dont l'implication dans des activités terroristes n'est pas prouvée, comme dans le cas de M. Sameer.
Pour en savoir plus au sujet de son cas, se référer au rapport d'Alkarama Alternative 2012 soumis au Comité des droits de l'homme (disponible ici en version anglaise).