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Le 9 décembre 2006, aux alentours de minuit, la maison familiale d'Abdulrahman al-Hossami fut l'objet d'un raid mené par 20 hommes armés, officiers de l'armée, de la police et des forces de la sécurité politique. Les agents arrivèrent, à bord de véhicules banalisés, en tenue civile et armés de fusils automatiques. Ils ont immédiatement cerné la maison, et ont entamé une embuscade armée. La famille pensait être attaquée par une mafia armée et riposta donc avec ses armes personnelles c'est alors qu'une violente mêlée débuta.

Trois personnes furent blessées pendant l'attaque : Issa al-Hossami fut touché à l'estomac, Moussa al-Hossami fut atteint au dos (les deux sont des frères d'Abdulrahman al-Hossami), and Ammar al-Shamiri, un invité de la famille, fut lui aussi blessé.

Quand le père d'Abdulrahman al-Hossami réalise finalement qu'ils étaient attaqués par les forces de sécurité, il appela rapidement son voisin, un officier en civil qui put intervenir et aider à arrêter les combats.

Les services de sécurité sont aussitôt entrés dans le domicile des Hossami et commencèrent à fouiller la maison sans aucun mandant ni aucune autre autorisation judiciaire. Ils ont confisqué les armes à feu personnelles de la famille, et arrêtèrent sans un aucun mandat, Abdulrahman al-Hossami, ses deux frères et l'invité de la famille Ammar al-Shamiri.

Depuis son arrestation, Abdulrahman al-Hossami est détenu à la prison de la sécurité politique de Sana' a. Durant les deux premiers mois, la famille était sans aucune nouvelle d'Abdulrahman Al-Hossami ni de ses deux frères, Moussa and Issa, jusqu'à ce qu'un droit de visite soit octroyé à leur famille. Ammar al-Shamiri fut relaxé 15 jours après son arrestation, fin décembre 2006.

Procès et prolongement de détention

Le procès de Mr Abdulrahman al-Hossami aux cotés de ses deux frères a débuté en Mars 2007. Le procès qui a pris place dans une cour criminelle spéciale considérée inconstitutionnelle selon beaucoup d'avocats yéménites- un procès qui dura 9 mois et fut clos le 7 novembre 2007. Abdulrahman al-Hossami fut jugé coupable et condamné à deux ans et demi d'emprisonnement, à compter de la date de son arrestation. Il apparait évident que la Cour a utilisé dans ses poursuites des confessions qui furent obtenues par coercition. Issa al-Hossami fut acquitté par la Cour pour manque de preuves ( le 13 mai 2007) et libéré immédiatement. Moussa al-Hossami fut jugé coupable pour avoir agressé un agent de la fonction publique exerçant son devoir professionnel cependant la Cour a estimé que le temps qu'il avait déjà passé en prison était suffisant, de ce fait, il fut libéré le 16 Novembre 2007.

La condamnation à deux années et demi d'emprisonnement de Mr Abdulrahman al-Hossami est arrivée à échéance en juin 20. Cependant, bien que cela fasse déjà 4 mois que sa condamnation aurait du prendre fin, à l'heure actuelle, il est toujours détenu prisonnier. Il est détenu à la prison politique de sécurité de Sana' a qui, d'après le droit yéménite, est censée détenir des personnes ayant été jugées par une Cour yéménite.

Le 29 octobre 2009, Alkarama a alerté le Groupe de travail sur la détention arbitraire, demandant une intervention auprès des autorités yéménites afin que Mr Abdulrahman al-Hossami soit libéré.