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Dr. Al Bachr, professeur à l'Université de Riyad où il réside, est détenu au secret depuis le 15 mars 2007. Depuis deux ans, mis à part une seule visite, sa famille ignore tout de son sort. Alkarama a adressé le 14 avril 2009 un appel urgent au Rapporteur spécial sur la torture et sollicité le Groupe de travail sur la détention arbitraire, leur demandant d'intervenir auprès des autorités saoudiennes.

Dr. Bachr b.Fahd b. Safrane AL BACHR, âgé de 47 ans au moment des faits, a été arrêté à son domicile dans la soirée du 15 mars 2007 par une quinzaine d'agents des services des renseignements en tenue civile (Al Mabahit), arrivés à bord de véhicules banalisés qui ont investi les lieux et l'ont emmené vers une destination inconnue.

Ce n'est qu'après neuf mois de détention secrète et de nombreuses démarches auprès des autorités que sa famille a obtenu, à titre exceptionnel, le droit de lui rendre visite au centre des services des renseignements d'Al Alicha. Dr. Al Bachr se trouvait dans un état lamentable et s'est plaint à ses proches des mauvais traitements et des conditions de détention insupportables qu'il subit, notamment son maintien dans un isolement total.

Depuis cette unique visite, la famille de Dr. Al Bachr est de nouveau totalement coupée de lui et n'a réussi à obtenir dernièrement de ses nouvelles qu'indirectement. Elle a appris qu'il était toujours détenu au secret dans des conditions encore plus dures dans une cellule souterraine réfrigérée dont il ne sort jamais et où il est maintenu menotté et les yeux bandés en permanence.

Son état de santé se serait beaucoup dégradé depuis une année à la suite du traitement particulièrement inhumain qu'il continue à subir et il souffre de diverses pathologies sans recevoir aucun soin médical.

La détention au secret du Dr. Al Bachr pour des motifs probablement politiques en raison de sa liberté d'esprit et de ses critiques publiques de la politique du gouvernement constitue incontestablement en soi un acte de torture pour lui mais aussi pour sa famille qui est privée de ses nouvelles.

En raison de cette situation particulière et des craintes légitimes de sa famille quant à son intégrité physique et mentale, Alkarama demande une intervention urgente afin que Dr. Al Bachr soit libéré si aucune charge ne pèse contre lui et, dans tous les cas, qu'il soit traité humainement, placé sous la protection de la loi, et qu'un avocat ainsi que sa famille soient autorisés à lui rendre visite.