Arrêté chez lui le 30 juin 2011 par des agents des services d'enquête criminelle en civil, M. Al Sayed a directement été emmené au centre de police de Farag où il a été torturé par les agents Ali Maher et Saïd Chaarwy. Les deux hommes l'ont notamment forcé à se déshabiller et l'ont brûlé avec des cigarettes avant de lui raser les cheveux, la barbe et les sourcils. Il a ensuite été battu et interrogé sur son cousin Taher, recherché par les services de police et au sujet duquel il n'avait pas la moindre information.
Après de longues heures d'interrogatoire infructueuses, M. Al Sayed, ne sachant que répondre aux questions qui lui étaient posées, a été emmené dans une autre pièce du poste de police où l'attendaient quinze agents. Ceux-ci l'ont à nouveau déshabillé, violé avec un bâton et piétiné alors qu'il était à terre, puis les agents Moataz et Jouma l'ont interrogé. Les agents lui ont dit qu'ils continueraient à le torturer s'il ne répondait pas aux questions qui lui étaient posées à propos de Taher.
N'ayant pu obtenir aucune information à propos de Taher après des heures d'interrogatoire, les agents ont finalement libéré M. Al Sayed à 19h30 le soir même. Courant se réfugier sur la place Tahrir, il a rapporté ce qu'il venait de subir aux organisations des droits de l'homme présentes.
Au vu des nombreux cas de torture qu'elle continue de recevoir, Alkarama craint que les forces de sécurité égyptiennes ne continuent ces pratiques d'un autre âge. Aussi, nous appelons les autorités égyptiennes à ouvrir rapidement une enquête impartiale et indépendante sur les allégations de torture soulevées par M. Al Sayed, à mettre un terme à la pratique de la torture et à respecter ainsi que leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme.