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Le 17 octobre 2009, des membres des services de renseignements ont arrêté Hamdi Magdi Saqr, qui souffre de sérieux problèmes de santé. Il est actuellement détenu à la prison de Damanhour, au Nord de l'Egypte.

Alkarama a lancé un appel urgent au Rapporteur spécial sur les exécutions sommaires et extrajudiciaires, le 8 décembre 2009 lui demandant d'intervenir auprès des autorités égyptiennes.

M. Hamdi Magdi Saqr, âgé de 48 ans, commerçant de vêtements, vit dans le gouvernorat de Daqahlia. Il est accusé d'être membre de l'organisation des Frères musulmans. Il a été arrêté à son domicile et incarcéré dans la section Ibaadia de la prison de Damanhour dans le gouvernorat de Al-Bahira

Mr Saqr a de sérieux problèmes de santé, notamment un durcissement des artères, une obstruction de l'artère coronaire et des douleurs fréquentes à la poitrine. Avant son arrestation, les médecins lui avaient conseillé de restreindre son activité et de se reposer le plus possible.

Son état de santé actuel est critique et empire avec les conditions de vie à la prison de Damanhour. Les seuls soins qu'il reçoit sont ceux de médecins détenus eux aussi, mais ne disposant pas de moyens médicaux, son état reste critique.  S'il ne reçoit pas des soins médicaux urgents,  sa vie est danger.

Depuis juillet 2009 des centaines de personnes ont été arrêtées, accusées d'être membres de l'organisation interdite des Frères musulmans. Les élections parlementaires sont prévues en Egypte pour novembre 2010 et de nombreux groupes locaux pour la défense des droits de l'homme craignent que les nouvelles vagues d'arrestation et de détention arbitraire ne soient motivées par l'intention de faire taire, ou du moins de freiner les opposants et leurs réseaux de soutien dans leur campagne électorale.

L'état d'urgence proclamé en Egypte est souvent utilisé par les services de sécurité égyptiens comme prétexte pour arrêter arbitrairement des opposants ou des personnes qu'ils accusent d'être membres de groupes d'opposition. Dans ces cas, les victimes sont détenues sans aucune justification légale et gardées pendant de très longues périodes sans procès sous prétexte qu'ils constitueraient une menace pour la sécurité nationale.

A l'intérieur des prisons, beaucoup de ces prisonniers politiques subissent un mauvais traitement, l'humiliation et la torture, en particulier pour ceux qui requièrent des soins médicaux, ce privilège de base leur est souvent refusé et dans certains cas, ils meurent en détention.

Une demande de remise en liberté de M. Saqr a été soumise le 5 novembre 2009, cependant les autorités l'ont catégoriquement refusée jusqu'à ce jour.

Alkarama demande aux autorités égyptiennes de libérer Hamdi Magdi Saqr et leur rappelle qu'il risque de perdre sa vie en raison d'un manque de soins médicaux.