1. Sheikh Abdul Fattah Farag - Centre Bila
2. Sheikh Abdul Muqtadir Abdul Karim Abdul Muqtadir - Village d'Al-Nitaq
3. Sheikh Abdullah Hammad - Al-Kafr Al-Jadid
Les trois imams faisaient partie d'un groupe de onze imams dépendant du ministère d'Awqaf du gouveronorat égytien de Kafr Al-Sheikh. L'histoire remonte au 25 février 2010 lorsque des agents des services de renseignement ainsi que des forces de la sécurité centrale ont arrêté onze personnes sans autorisation légale et les ont incarcérées à la prison d'Al-Sheikh. Ils ont été détenus a! u secret pendant plus d'un mois sans aucune base légale: aucune accusation formelle n'a été portée contre eux et ils n'ont jamais été présentés devant un procureur général.
Huit des onze imams ont été libérés le 29 mars 2010.
Selon nos sources, ceux qui ont libérés ont dit qu'ils avaient subi des tortures physiques et psychologiques alors qu'ils étaient détenus à la prison de Kafr Al-Sheikh. Ils ont ajouté qu'ils avaient été entassés dans une cellule de 5 mètres carrés avec une fenêtre de 20 cm contenant au total 24 personnes, parmi lesquelles des criminels. Ils ont été forcés de jeûner et n'ont pas pu recevoir par la suite des quantités suffisantes de nourriture. Ils n'ont même pas pu avoir accès à la nourriture et aux habits apport&eacu! te;s par leurs familles.
Alkarama souhaite ici rappeler aux autorités égyptiennes les dispositions de l'article 42 de la Constitution égyptienne:
" Tout citoyen arrêté, détenu ou dont la liberté aurait été restreinte doit être traité d'une manière sauvegardant sa dignité humaine. Il est interdit de le maltraiter physiquement ou moralement, ou de le détenir ailleurs que dans les lieux soumis aux lois organisant les prisons. Toute déclaration dont il aurait été établi qu'elle a été faite sous la pression de ce qui est susmentionné ou sous la menace, est nulle et sans valeur."
Par ailleurs, l'article 71 de la Constitution stipule:
" Quiconque a été arrêté ou détenu doit être immédiatement informé des motifs de son arrestation ou de sa détention. Il a le droit de communiquer avec celui qu'il estime devoir informer de ce qui est advenu ou de se faire assister par lui de la manière prescrite par la loi. "
Enfin, l'article 40 stipule l'égalité de tous les citoyens devant la loi:
" Les citoyens sont égaux devant la loi. Ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs publics, sans distinction de race, d'origine, de langue, de religion ou de conviction. "
Alkarama demande aux autorités égyptiennes de libérer tous les prisonniers d'opinion, de mettre un terme à la pratique inhumaine et dégradante de la torture et de juger tous les responsables d'actes de tortures.