Après avoir fracassé sa porte, des forces des services de renseignement jordaniens se sont introduits dans la maison de Yousef Anwar Abu Sharby et l'ont perquisitionnée. Sa femme s'est précipitée dans la chambre à coucher pour mettre des vêtements plus appropriés mais les agents des renseignements ont rapidement pris d'assaut la pièce et l'ont ainsi empêchée de s'habiller. Ils ont ensuite impitoyablement battu M. Abu Sharby tout en forçant son épouse et ses enfants à regarder. Celle-ci est actuellement psychologiquement déstabilisée. En tant que pratiquante, elle a été très choquée par non seulement par les mauvais traitements subis par son mari mais s'est sentie personnellement agressée par cette intervention brutale d'intrus alors qu'elle était vêtue de ses habits de nuit.
En ce qui concerne Jamal al-Sarawi, les services de renseignement ont détruit sa porte d'entrée alors qu'il dormait et sont entrés dans sa maison sans laisser le temps à sa femme de s'habiller. Ensuite, ils ont sévèrement battu Jamal al-Sarawi en face de sa femme et de ses enfants. Sa femme est actuellement à l'hôpital, souffrant de traumatisme psychique et ne peut plus parler.
Au même moment, l'appartement du père de Jamal al-Sarawi qui est situé dans le même immeuble a aussi été perquisitionné alors que lui et sa femme dormaient. Les services de renseignements ont à cette occasion aussi détruit sa porte.
Abdelkader Emad Al Tahawi et Emad Abidat ont tous deux été arbitrairement arrêtés et emprisonnés sans qu'aucune notification de leur ait été présentée. Ils sont originaires de la région d'Irbid et sont accusés de souternir le jihad salafiste - la seule preuve étant une vidéo d'un mariage enregistrée par Al-Arabiya il y a quelques mois.
Alkarama demande que les autorités jordaniennes libèrent immédiatement ces personnes ou qu'elles les présentent à la justice si des charges fondées sont retenues contre elles. Elles devraient pousuivre les agents des services de renseignement responsables de ces arrestations arbitraires ainsi que des mauvais traitements infligés aux quatre Jordaniens et leurs familles. Ces pratiques violent les principes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le Royaume hachémite de Jordanie.
Nous rappelons que le Comité contre la torture de l'ONU va examiner le rapport périodique jordanien au printemps 2010. Alkarama prévoit de soumettre dans ce cadre un rapport à l'organe onusien.