02 mar 2011
M. Nizar Jlassi, ressortissant tunisien, s'était enfui en Libye fin 2009 pour échapper aux harcèlements, arrestations arbitraires et interrogatoires des services de sécurité tunisiens. Quand ces derniers ont fini par apprendre où il s'était réfugié, ils ont demandé à leurs homologues libyens de l'arrêter et de l'extrader. Arrêté le 26 décembre 2010, il avait disparu depuis. Il a enfin pu retrouver sa famille le 25 février.
Alkarama avait alerté le groupe de travail sur la disparition forcée le 4 février 2011 lui demandant d'intervenir en urgence auprès des autorités libyennes.
M. Nizar JLASSI, âgé de 29 ans, était étudiant à la faculté de physique et demeure à Tunis. Depuis 2006, il subissait un harcèlement constant des autorités tunisiennes. Il avait été arrêté par les services de sécurité qui se sont rendus à son domicile où ils ont confisqué ses effets personnels ainsi que son ordinateur. Ils l’ont ensuite emmené dans leurs locaux à Manouba (منطقة الأمن منوبة) où il a été torturé durant plusieurs heures.
Il a ensuite été détenu à la prison de Mornaguia (سجن المرناقية) durant 8 mois. Déféré devant la juridiction de jugement, il a été condamné à cette même période de détention et libéré. Il s’agit d’une pratique courante devant les juridictions pénales tunisiennes qui refusent d’acquitter tout simplement les personnes contre lesquelles aucune charge ne peut être retenue.
M. JLASSI a tenté de reprendre le cours normal de sa vie ; cependant il était sans cesse convoqué à des interrogatoires dans les locaux des services de sécurité où il était à chaque fois frappé et humilié. Il s’est vu également refusé le droit d’enseigner la physique alors qu’il est titulaire d’une licence dans cette spécialité ; il a donc décidé de poursuivre ses études.
En novembre 2009, il a une fois encore été emmené dans les locaux des services de sécurité où il a passé 3 jours durant lesquels il a de nouveau été soumis à des actes de tortures et autres traitements inhumains.
Suite à ces pressions quotidiennes, M.JLASSI, par désespoir, a fui sans passeport ni autres papiers d’identité vers la Libye. Les services de sécurité tunisiens désirant savoir où il se trouvait, ont arrêtés ses parents qu’ils ont soumis à la torture ; ils ont ainsi obligé sa mère à se tenir durant de longues heures sur les genoux. N’ayant obtenu aucun aveux de la part de ses parents, ils ont emmené son jeune frère dans leurs locaux où il a été torturé et a fini par avouer que son frère M. Nizar JLASSI se trouvait en Libye.
M. JLASSI a passé une année en Libye sans avoir été importuné ; il était employé dans le café central de la ville de Sabratha ; une fois que les autorités tunisiennes ont su qu’il se trouvait dans le pays voisin ils ont contacté leurs homologues libyens afin que celui-ci soit arrêté et extradé vers la Tunisie.
Sa famille a été informée par l’un de ses amis que le 26 décembre 2010 M. JLASSI avait été arrêté par les services de la sécurité intérieure sur son lieu de travail et qu’il avait été transféré vers Tripoli dans le but de le livrer aux autorités tunisiennes.
De fait, et depuis ce jour, sa famille a cessé d’avoir de ses nouvelles. Elle a immédiatement entrepris des recherches au sein des prisons tunisiennes pour tenter de savoir s’il avait été remis aux autorités tunisiennes mais sans résultat.
Il a été libéré au mois de février et rejoint la Tunisie. Sa famille a pu enfin le revoir le 25 février 2011.
Alkarama avait alerté le groupe de travail sur la disparition forcée le 4 février 2011 lui demandant d'intervenir en urgence auprès des autorités libyennes.
M. Nizar JLASSI, âgé de 29 ans, était étudiant à la faculté de physique et demeure à Tunis. Depuis 2006, il subissait un harcèlement constant des autorités tunisiennes. Il avait été arrêté par les services de sécurité qui se sont rendus à son domicile où ils ont confisqué ses effets personnels ainsi que son ordinateur. Ils l’ont ensuite emmené dans leurs locaux à Manouba (منطقة الأمن منوبة) où il a été torturé durant plusieurs heures.
Il a ensuite été détenu à la prison de Mornaguia (سجن المرناقية) durant 8 mois. Déféré devant la juridiction de jugement, il a été condamné à cette même période de détention et libéré. Il s’agit d’une pratique courante devant les juridictions pénales tunisiennes qui refusent d’acquitter tout simplement les personnes contre lesquelles aucune charge ne peut être retenue.
M. JLASSI a tenté de reprendre le cours normal de sa vie ; cependant il était sans cesse convoqué à des interrogatoires dans les locaux des services de sécurité où il était à chaque fois frappé et humilié. Il s’est vu également refusé le droit d’enseigner la physique alors qu’il est titulaire d’une licence dans cette spécialité ; il a donc décidé de poursuivre ses études.
En novembre 2009, il a une fois encore été emmené dans les locaux des services de sécurité où il a passé 3 jours durant lesquels il a de nouveau été soumis à des actes de tortures et autres traitements inhumains.
Suite à ces pressions quotidiennes, M.JLASSI, par désespoir, a fui sans passeport ni autres papiers d’identité vers la Libye. Les services de sécurité tunisiens désirant savoir où il se trouvait, ont arrêtés ses parents qu’ils ont soumis à la torture ; ils ont ainsi obligé sa mère à se tenir durant de longues heures sur les genoux. N’ayant obtenu aucun aveux de la part de ses parents, ils ont emmené son jeune frère dans leurs locaux où il a été torturé et a fini par avouer que son frère M. Nizar JLASSI se trouvait en Libye.
M. JLASSI a passé une année en Libye sans avoir été importuné ; il était employé dans le café central de la ville de Sabratha ; une fois que les autorités tunisiennes ont su qu’il se trouvait dans le pays voisin ils ont contacté leurs homologues libyens afin que celui-ci soit arrêté et extradé vers la Tunisie.
Sa famille a été informée par l’un de ses amis que le 26 décembre 2010 M. JLASSI avait été arrêté par les services de la sécurité intérieure sur son lieu de travail et qu’il avait été transféré vers Tripoli dans le but de le livrer aux autorités tunisiennes.
De fait, et depuis ce jour, sa famille a cessé d’avoir de ses nouvelles. Elle a immédiatement entrepris des recherches au sein des prisons tunisiennes pour tenter de savoir s’il avait été remis aux autorités tunisiennes mais sans résultat.
Il a été libéré au mois de février et rejoint la Tunisie. Sa famille a pu enfin le revoir le 25 février 2011.