Hasan Bitar, enseignant de 34 ans, habite avec sa femme et ses deux enfants à Daraya dans la banlieue de Damas. Il a été arrêté chez lui le 19 juillet dernier par six agents de la section de Damas des services de renseignement de l'armée de l'air en civil sous les yeux de sa famille. Les agents, qui n'ont présenté aucun mandat d'arrêt, l'ont ensuite emmené vers une destination inconnue.
Jusqu'à présent, les autorités syriennes ont refusé de reconnaître officiellement sa détention et de donner la moindre information à son sujet. Les habitants de Daraya se sont rassemblés à plusieurs reprises devant le poste de police Muderiette Al-Mentaka pour demander la libération de Hasan Bitar et celle des centaines de prisonniers détenus à Daraya.
Nous avons pu observer qu'au cours des dernières semaines les disparitions forcées et les tortures dont sont victimes les manifestants arrêtés tendent à devenir systématiques. Craignant que Hasan Bitar ne soit victime de tortures physiques et psychologiques au cours de cette détention au secret, Alkarama appelle les autorités syriennes à le libérer et à le placer sous la protection de la loi immédiatement.
Notre organisation a soumis son cas aujourd'hui en urgence au Groupe de travail sur les disparitions forcées de l'ONU et encourage la communauté internationale à engager une action au nom du peuple syrien et à condamner les agissements du gouvernement syrien qui sont contraires aux législations interne et internationale. Les autorités syriennes devraient immédiatement mettre un terme aux violations des droits de l'homme, conformément à la Résolution S-16/1 du Conseil des droits de l'homme.