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Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré gravement préoccupé par la situation au Yémen, où toutes les parties au conflit continuent de violer les droits de l'homme et le droit international humanitaire au mépris des principes fondamentaux de l'état de droit.

Alkarama a écrit au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires au sujet de trois Yéménites qui ont été arbitrairement arrêtés par les autorités de facto à Hudaydah, dans l'ouest du Yémen, et emmenés vers des destinations inconnues. Leurs familles ne savent  toujours rien de leur sort à ce jour.

62 organisations de défense des droits de l'homme, dont Alkarama, ont envoyé une lettre aux membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies avant la 48e session du Conseil, appelant à la formation d'un organisme d'enquête international se concentrant sur les affaires pénales au Yémen et assurant la continuité des travaux du Groupe d'experts éminents sur le Yémen dans le cadre d'un mandat continu ou pluriannuel .

Plus de 9 mois après son enlèvement et sa disparition forcée par les forces yéménites agissant au nom des Emirats Arabes Unis, le prédicateur yéménite Abdul Qadir Al-Badhiji (Al-Shaibani), pour qui Alkarama avait lancé un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur les Disparitions involontaires, a été libéré.

Un ancien détenu yéménite des prisons secrètes émiraties au Yémen a révélé qu'il avait été soumis à des tortures psychologiques et physiques aux mains des enquêteurs émiratis, lors de sa détention dans une prison secrète du complexe pétrolier de Balhaf. Ce complexe est géré par la société française Total, dans la province yéménite de Shabwa.

Alkarama a lancé un appel urgent à la Rapporteure spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnès Callamard, concernant quatre journalistes détenus au Yémen, qui risquent d'être exécutés à la suite d'un procès devant le Tribunal pénal spécialisé des Houthis, sans aucune garantie de normes minimales de Justice.

Un rapport publié par le Comité des sanctions du Conseil de sécurité affirne que toutes les parties qu conflit au Yémen continuent de commettre de graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme, y compris des attaques aveugles contre des civils, des disparitions forcées et des actes de torture.

Alkarama exprime sa préoccupation face à l'escalade des violations contre les journalistes dans le monde arabe au cours de l'année 2020.  Selon les données publiées par les organisations internationales concernées par la défense des journalistes, y compris les statistiques publiées par la Fédération internationale des journalistes basée à Bruxelles, une soixantaine de journalistes et de professionnels des médias ont été assassinés en 2020.  Le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, rapporte qu'il y a au moins 274 journalistes derrière les barreaux, le nombre

Aujourd'hui, mercredi 18 novembre 2020, Alkarama a écrit au Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires, lui demandant d'intervenir en faveur du prédicateur yéménite, Abdul Qadir Al-Badiji (Al-Shaibani), porté disparu depuis le 30 octobre dernier dans la ville d'Aden, dans le sud du Yémen.

Depuis l'entrée en fonction de Donald Trump en 2017, au moins 86 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués au Yémen dans des attaques des États-Unis d'Amérique,  dont certaines avec la participation des Émirats arabes unis,  selon le Washington Post. La plupart de ces attaques étaient des frappes de drones.