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Le 30 juin 2015, Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats (SR IJL), Mme Gabriela Knaul, relative au cas de Maître Mohamed Anbar (محمد عنبر) injustement révoqué de ses fonctions en octobre 2014 après avoir subi brimades et persécutions policières alors même qu'il était encore président de chambre à la cour de cassation de Rabat, la plus haute instance judiciaire du pays.

Le 17 juin 2015, Alkarama a saisi en urgence le Rapporteur spécial sur la Torture (RST) de la situation actuelle d'Abdessamad Bettar, torturé et transféré en isolement dans le quartier disciplinaire de la prison de Safi, dans laquelle il est détenu, pour avoir entamé une grève de la faim et revendiqué sa libération.

Le 23 mai 2015, Alkarama a adressé un appel urgent au Comité contre la torture (CAT) des Nations Unies pour demander que des mesures provisoires soient prises d'urgence afin d'annuler la procédure d'extradition vers l'Arabie Saoudite d'Abdul Rahman Alhaj Ali – un demandeur d'asile syrien qui avait fui les persécutions dans son pays en 2014 pour se réfugier au Maroc avec son épouse et ses enfants – sur la base d'un mandat d'arrêt de 2007 qui a déjà été exécuté et n'est donc plus justifié.

Le 20 février 2015, Alkarama a saisi les procédures spéciales des Nations Unies du cas de Rachid Ghribi Laroussi, arrêté en juin 2003 dans le cadre de la vaste campagne de répression qui a suivi les attentats de Casablanca et condamné à 20 ans de prison à l'issue d'un procès inéquitable.

Arrêté sans mandat de justice sur son lieu de travail à Tanger le 2 juin 2003, Rachid Laroussi a été détenu au secret pendant près de trois mois sans aucun contact avec l'extérieur et sans aucune procédure légale.

Le 24 novembre 2014, à la veille du second Forum mondial des droits de l'homme qui s'est tenu à Marrakech entre le 27 et 30 novembre 2014 les autorités marocaines ont ratifié le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture (OPCAT), donnant ainsi l'espoir de voir le pays s'engager sur la voie d'une réelle mise en œuvre des droits fondamentaux des personnes privées de liberté.

Le 30 octobre 2014, Alkarama a saisi le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire du cas des deux frères, Mohammed et Kamal Al Shatbi, arbitrairement privés de leur liberté depuis leur arrestation sans mandat de justice les 25 et 27 septembre 2002.

Mohamed, 41 ans, et Kamal, 33 ans, ont été détenus au secret au centre de Témara, aujourd'hui fermé par les autorités, où ils ont été torturés pendant 50 jours pour leur faire avouer des crimes imaginaires.

Alkarama a adressé un appel urgent au Comité contre la Torture le 11 aout 2014, lui demandant de prendre des mesures provisoires visant à bloquer la procédure d'extradition de Sayed Omar Salem Omar, un citoyen égyptien, membre fondateur du Parti de la Liberté et de la Justice, l'aile politique des Frères Musulmans en Egypte, dont les membres font l'objet d'une répression sanglante de la part des autorités égyptiennes depuis maintenant plus d'un an.

Le 17 juillet 2014, Alkarama a envoyé un appel urgent au Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression pour qu'il appelle d'urgence les autorités marocaines à cesser tout acte de persécution judiciaire et administrative à l'égard de Mahmoud El Haissan. Journaliste de la chaîne sahraouie Rasd TV, El Haissan a été arrêté le 4 juillet et est détenu arbitrairement à la prison locale d'Al Akhal à El Aaiun.

Dans une décision récemment rendue publique, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies a appelé à la libération immédiate de Mustapha El Hasnaoui, un journaliste et défenseur des droits de l'homme marocain de 34 ans condamné le 11 juillet 2013 par la Cour de Rabat à 4 ans de prison pour « terrorisme ».

Saisi par Alkarama du cas d'Ali Aaarrass, le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies a confirmé le caractère arbitraire de sa privation de liberté et a appelé les autorités marocaines à le libérer immédiatement.