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Alkarama est hautement préoccupée par le sort de sept ressortissants syriens qui ont purgé des peines dans des prisons libanaises et dont trois ont déjà été expulsés vers la Syrie à la fin de leur détention. Ces trois hommes seraient maintenant détenus au centre des services de renseignements syriens dans leur centre de détention appelé Palestine, réputé pour la torture et les mauvais traitements systématiques aux détenus, ainsi que des conditions de détention extrêmement inhumaines.

Le 12 mai 2012, Shadi Al Mawlawi, un ressortissant libanais connu pour soutenir l'opposition syrienne et les réfugiés syriens au Liban, a été arrêté à Tripoli. Le commerçant en mobilier de bureau, âgé de 25 ans, est maintenant confronté à un procès militaire, reposant sur des accusations de terrorisme. Compte tenu des motifs apparemment politiques qui se cachent derrière cette persécution, Alkarama demande aux autorités libanaises de respecter le droit de M. Al Mawlawi à un procès équitable.

Lundi  dernier, Mahmoud Al Adawi a été arrêté arbitrairement sur ordre d'un juge à la cour militaire de Beyrouth, le . Il est actuellement détenu à la prison de Al Qubba dans le nord du Liban, où il a été transféré le lendemain de son arrestation. Alkarama craint que le risque de torture à son égard soit très élevé.

Aujourd'hui, Saadeddine Shatila, représentant d'Alkarama au Liban peut reprendre ses activités consistant à l'aide aux victimes de violations des droits de l'homme ainsi que celle de faire pression sur les autorités pour faire respecter leurs obligations relatives aux droits de l'homme.M. Shatila, faisait l'objet d'une enquête menée par un juge d'instruction de l'armée pour « publication d'informations de nature à nuire à la réputation de l'armée libanaise » dans ce qui était clairement une tentative d'intimidation des défenseurs des droits de l'homme.

Les organisations signataires demandent une enquête immédiate, indépendante et approfondie sur la torture et la détention arbitraire qu'aurait subies M. Tarek Rabaa au Liban. De plus, les organisations signataires appellent les autorités libanaises à le relâcher immédiatement s'il s'avère que ses aveux lui ont effectivement été arrachés sous la torture.

Hassan Kayed, un réfugié palestinien de 34 ans résidant au Liban, a été arrêté le 26 octobre dernier par les services de renseignement de l'armée libanaise. Depuis ce jour, sa famille n'a pas pu entrer en contact avec lui. Selon ses proches,  il est actuellement détenu par les services de renseignement de l'armée au Mont-Liban.

A l'occasion d'une conférence organisée ce matin à Beyrouth, onze organisations des droits de l'homme ont appelé les autorités libanaises à mettre un terme à toute forme de harcèlement dirigé contre Saadeddine Shatila, représentant de l'organisation des droits de l'homme Alkarama qui documente les cas de tortures perpétrées par les forces de sécurité. Les organisations ont aussi déploré les mesures d'intimidation utilisées à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme par les services de sécurité, mesures qui tendent selon elles à être systématiques.

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M. Saadeddine Shatila, représentant de notre organisation au Liban a été convoqué hier matin, 25 juillet 2011, au bureau des services de renseignement de l'armée libanaise.
Les neuf réfugiés syriens, détenus par les autorités libanaises pour être « illégalement » entrés dans le pays, ont été relâchés cette semaine après un mois de détention. Suite à leur libération, le premier ministre Mikati a déclaré sur la chaîne de télévision Al-Arabiya que son gouvernement se « pencherait sur la question des réfugiés syriens (...) d'un point de vue purement humanitaire, loin de toute considération politique ».

Alkarama exprime ses plus vives inquiétudes concernant le sort des quatre personnes suivantes qui risquent d'être condamnées à mort.  M. Abbas Ahmed Jizzini (عباس أحمد جزيني), est libanais et âgé de 25 ans. Le 15 juin 2009, il a été arrêté par les agents des forces de sécurité interne à son lieu de travail dans le district de Sabra, à Beyrouth.