Après les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis avaient établi une Commission nationale sur les attaques terroristes à l'encontre des Etats-Unis (Commission 9/11), qui avait émis une liste d'individus suspects. M. Al-Ghamdi, universitaire de 35 ans, en faisait partie. Il apparaissait également sur une liste établie par les autorités saoudiennes suite aux bombardements de Riyadh en mai 2003. M. Al-Ghamdi a tenu à se blanchir de ces multiples accusations et a proclamé son innocence.
Le 31 janvier 2004, les agents des services de renseignement saoudiens, lourdement armés, ont perquisitionné la maison de M. Al Qahtani, entrepreneur de 35 ans. Sans lui présenter de mandat et sans l'informer des raisons de cette intervention, ils l'ont arrêté et emmené à la prison Abha, où il a fait l'objet de diverses tortures. Saisi de cette situation, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) a adopté le 3 mai 2011 l'avis 11/2011 confirmant les termes de la communication d'Alkarama du mois de décembre 2010 sur le caractère arbitraire de la détention de M.
Abdulrahim Al-Murbati, entrepreneur de 51 ans de nationalité Bahreïnie, a été arrêté à sa résidence secondaire de Médine le 22 août 2003 par des agents des services de renseignement saoudiens. Il a été détenu trois mois au secret à la prison de Ruwais, avant d'être transféré à la prison d'Alisha. Ce n'est qu'en décembre 2003 que sa famille a été informée de son sort et autorisée à lui rendre visite. Au cours de sa détention, M.
M. Al Bachr, professeur de 50 ans, a été arrêté à son domicile par des agents de la Police d'investigation saoudienne, habillés en civil. On ne lui a pas présenté de mandat d'arrêt, pas plus qu'on ne l'a informé des raisons de cette arrestation. Malgré les nombreuses tentatives de sa famille d'obtenir de ses nouvelles, elle ne sera informée de son sort que neuf mois plus tard.
M. Abdullah KHOWAR a été arrêté par des forces de sécurité saoudiennes le 21 avril 2011 au poste frontière de Salwa alors qu'il se rendait avec son véhicule personnel en Arabie saoudite. Le jour même, il a été autorisé à contacter brièvement par téléphone son épouse à qui il a confié qu'il ne connaissait pas les motifs de son arrestation et qu'il avait été emmené à la prison de Dammam.
M. Abdullah Ghanem Mahfoud KHOWAR ( عبد الله غانم محفوظ خوار) âgé de 30 ans, est commerçant et réside habituellement à Doha au Qatar.
Moubarak Ben Said Ben Zaïr et Jihad Abdoulkarim Al-Khodr, tous deux fils d'éminents défenseurs des droits de l'homme saoudiens, figurent parmi les manifestants arrêtés à Riyadh le 20 mars 2011 lors d'un sit-in pacifique devant le ministère de l'Intérieur. Les manifestants réclamaient la libération de milliers de prisonniers détenus depuis de longues années dans les prisons saoudiennes sans accusation, ni procès.
M. Mohamed b. Hussein b. Ghanem Al Qahtani et six autres personnalités saoudiennes ont été arrêtés le 16 février 2011 par des agents en civil à leur lieu de résidence respectif sans qu'un mandat d'arrêt ne leur ait été présenté. Cette arrestation est en relation avec leur projet de création d'un parti politique réformateur, projet adressé au roi personnellement dans le but de solliciter son autorisation.
M. Thamer Alkhodr a été arrêté le 3 mars 2010, les agents ont procédé à son arrestation sans qu'un motif ni un mandat de justice ne lui aient été présentés ; il a été emmené dans leurs locaux où il a été détenu au secret durant deux jours. a été incarcéré le 5 mars 2010, à la prison d’Al Hayr où il a été détenu dans une cellule isolée durant trois mois et 16 jours, période au cours de laquelle il a été torturé.
Sultan AL-DOAYES, ressortissant yéménite, avait été arrêté le 27 octobre 2006 à Riyad par les services des Renseignements généraux (Al-Mabahit Al-Ama) sans mandat d'arrêt. Ayant subi plusieurs transferts de prison, il a toujours été détenu sans inculpation légale et été victime de tortures. Le 1er décembre il a succombé à ces sévices.
Le Docteur Bachr bin Fadh Al-Bachr, 50 ans, est professeur de sciences religieuses à l'Université de Riyad. Il est aujourd'hui détenu à la prison d'Al-Hayr et se trouve dans un état de santé précaire. Cela fait trois ans et neuf mois que M. Al-Bachrest derrière les barreaux de centres de détention saoudiens sans accusation, ni procès. Il a été arrêté le 15 mars 2007 par des agents du service d'investigation de la police saoudienne, chez lui à Riyad.