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Le Tribunal pénal spécial de Riyad a rendu son verdict aujourd'hui dans l'affaire d'un groupe de partisans de la réforme politique, parmi lesquels Dr Saud Mukhtar Al-Hashimi et Sulaiman Al-Rashoudi, détenus depuis plusieurs années en-dehors de toute procédure légale. La juridiction a retenu de très lourdes peines contre les opposants politiques allant de 13 à 30 ans d'emprisonnement.

Arrêté le 26 décembre 2005 par les fameux services de renseignement saoudiens (Al-Mabahit), détenu sans procédure légale depuis six ans sans jamais avoir été présenté devant un juge, cellule d'isolement, tortures en détention.... L'histoire d'Abdullaziz Al-Barahim pourrait ressembler à celle de ces milliers d'autres citoyens saoudiens qui peuplent les geôles du Royaume. A ceci près qu'Abdulaziz est handicapé de naissance.

Le 16 février dernier, Abdelaziz Mohamed Al Wohaibi, avocat et défenseur des droits de l'homme, était arrêté pour avoir eu l'intention de créer un parti politique. Il avait, comme l'exige la loi, envoyé une demande d'autorisation au cabinet royal quelques semaines auparavant : la réponse lui avait été faite sous la forme d'une convocation au siège des services de renseignement, dont les agents l'ont arrêté sitôt qu'il s'est présenté, sans aucune forme de procédure légale.

Dans une lettre qu'il a adressée mi-juillet au directeur de la prison où il se trouvait, Mokhlif Al Shammari, 56 ans, dénonçait les conditions de détention que ses codétenus et lui-même étaient contraints de subir, incriminant plus généralement l'état des centres pénitenciers d'Arabie Saoudite.

Détenu depuis trois mois, Fadhel Al Manasif a retrouvé la liberté lundi 22 août en fin de soirée.

Bilal Abu Haikal, un étudiant libanais de 24 ans, a fini de purger sa peine de deux ans de prison le 28 juin dernier mais reste toujours détenu à la prison d'Al-Hayr en Arabie saoudite. Il avait été arrêté le 18 juillet 2009 à son arrivée à l'aéroport de Riyadh.

Après plus de deux ans de détention arbitraire dont quatre mois au secret à la prison de Dammam, Lakhdar Mesbahi a été libéré le 13 août dernier.

Ressortissant algérien, il séjournait en Arabie Saoudite pour effectuer un pèlerinage à la Mecque. Il a été arrêté par les services de police alors qu'il se présentait à eux pour des démarches administratives.

M. Alaaeddin Al-Rashi, éditeur syrien et défenseur des droits de l’homme, qui s'était rendu en Arabie saoudite le 3 mars 2011 a été enlevé le 20 mars par des agents des services de renseignement (Mabahit al-ama). Depuis, son lieu de détention n'est pas connu et les autorités saoudiennes refusent de donner toute information sur son sort.
M. Murad Al-Mukhlif est détenu à la prison de Dammam sans procédure légale depuis février 2010. Il a subi de telles tortures au niveau du dos que ses deux jambes sont paralysées. Il continue à être maltraité et ne bénéficie pas des soins nécessaires. Sa famille est menacée de représailles pour avoir saisi les autorités saoudiennes de sa situation.